Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

CS Constantine: Des défaillances criantes

par Adjal Lahouari

  On suppose qu'Amrani Abdelkader, sollicité par les dirigeants constantinois en souvenir du titre national 2018-2019, n'était guère heureux. Il est donc parti de son propre chef, malgré les efforts des dirigeants pour le retenir. Il ne fait pas l'ombre d'un doute qu'Amrani figure dans le lot restreint des bons techniciens, avec une expérience et un vécu appréciables. Car, en dépit de tous ses efforts, il n'y a pas eu de «réponse» de la part de ses joueurs. Et pourtant, le CSC a des moyens que beaucoup de clubs n'ont pas. Le recrutement a été ciblé pour renforcer l'effectif dans ses trois compartiments. Et tous les observateurs avaient inclus logiquement le Chabab dans le lot des favoris du championnat 2020-2021. Or, il n'y a pas l'ombre d'un retour sur investissement. Au terme de la neuvième journée, que reste-t-il de cet espoir ? Pas grand-chose en vérité, car le CSC fait partie de la « charrette » des clubs potentiellement relégables. Dès lors, on doit poser des questions. Les responsables du recrutement se sont-ils trompés sur le niveau des nouveaux joueurs ? Certes, la plupart ne manquent pas de qualités techniques, mais elles sont très mal utilisées, surtout au niveau de l'attaque. Au lieu de construire rationnellement leurs offensives, les coéquipiers du capitaine Lamri adorent exécuter des centres aériens et, malgré les échecs répétés, persistent dans cet exercice. Au lieu d'être inquiétés, les défenseurs de l'ESS, Bekakchi en tête, se sont régalés et ont tout repoussé aisément. Les gars du Chabab ont, semble-t-il, oublié qu'ils avaient en face la défense la plus solide de la Ligue 1 (3 buts seulement encaissés). Et, c'est donc sans surprise que, dans le classement des attaques, celle du CSC figure dans le lot des plus faibles avec le CABBA (4 buts), seule l'USB ayant fait pire (3 buts). Au terme de huit matches, les Constantinois n'ont trouvé le chemin des filets qu'à quatre reprises, face respectivement au WAT, à l'ASO, à la JSMS et à l'ESS. S'ils misent sur les deux rencontres en retard, c'est tomber dans un optimisme béat et trompeur pour la bonne raison qu'il s'agit d'affronter le CRB et le MCA, deux favoris dans leur fiefs ! Il est encore heureux que le secteur défensif tienne encore le coup malgré le manque de sûreté des prises de balle du gardien Rahmani. Il faut toutefois signaler, cette fois, sa bonne prestation face à l'Entente, et il ne pouvait rien faire sur le lob subtil du sétifien Kendouci. S'ils sont solides, les défenseurs du CSC pèchent dans la relance, gênés il est vrai, par le pressing des attaquants Sétifiens, plus techniques et plus clairvoyants. En outre, dans les moments cruciaux, les coéquipiers de Benbahar ont perdu la bataille du milieu, ce qui les a contraints à exécuter des passes latérales pour conserver le ballon. On comprend mieux alors si les Sétifiens, sans être transcendants loin de là, ont eu plus d'occasions d'inquiéter Rahmani, surtout en première mi-temps. Si les Constantinois évoluent sur un terrain neutre (Khroub), c'est à la suite de leur demande. Donc, pratiquement, ils jouent tout le temps à l'extérieur. Ce qui revient à dire que c'est tout à fait contre-indiqué s'ils veulent obtenir de bons résultats. Pour eux, il est temps de réagir.