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Distribution prochaine de 1.500 unités dans la daïra d'Aïn El Turck: Plus de 15.000 mal-logés en attente d'un relogement

par R. Boutlelis

Selon un décompte établi sur la base des dossiers des demandeurs de logements, répartis sur trois communes de la daïra d'Aïn El Turck, quelque 15.000 mal-logés attendent un relogement, certains depuis plus d'une décennie. Il s'agit surtout des familles résidant dans les bidonvilles et les familles sinistrées recasées dans différents sites. L'insignifiante offre de quotas de logements sociaux par rapport à la forte demande a grandement contribué, en toute vraisemblance, à l'avancée effrénée de la bidonvilisation dans la contrée côtière d'Aïn El Turck. En effet, selon une source proche de ce dossier, des projets en phase de réalisation d'un total de près de 1.500 logements sociaux dans la daïra d'Aïn El Turck ne pourront certainement pas répondre à plus de 15.000 demandes déposées dans cette contrée, qui est confrontée à une démographie galopante et où est répertoriée une multitude de bidonvilles. Les constructions illicites dont le nombre flirtent avec les 15.000, qui ne cessent de foisonner au fil des jours à une folle cadence, sur le domaine forestier, domanial où encore sur les plages, ne sont finalement que le fruit d'une gestion inappropriée, dépourvue d'expérience et entachée de complaisance, qui a entravé ces dernières années la bonne marche du travail dans ce secteur névralgique. Le phénomène de la bidonvilisation n'a, de ce fait, épargné aucun espace dans cette prestigieuse contrée côtière, qui a beaucoup perdu de son aura d'antan et qui, ironie du sort, a été choisie comme zone d'appui pour les Jeux méditerranéens, qu'organisera la capitale de l'Ouest en 2022. «C'est une zone touristique, qui aurait dû être gérée par des professionnels, jouissant d'une certaine expérience dans le domaine du balnéaire. Malheureusement aujourd'hui, c'est difficile, voire impossible, de redorer le blason de cette contrée, qui méritait beaucoup mieux et qui aurait pu contribuer à travers une gestion adéquate à cette zone à promouvoir le secteur du tourisme, l'un des poumons économiques du pays», a commenté un topographe à la retraite, ancien habitant du village de Cap Falcon, abordé à ce sujet par Le Quotidien d'Oran. Selon le constat établi sur le terrain par Le Quotidien d'Oran, presque toutes les plages de cette prestigieuse côte, qui jadis faisait pâlir de jalousie les gérants des stations balnéaires du Vieux continent, ont été lamentablement défigurées par les hideuses masures construites illicitement avec du parpaing et de la tôle ondulée. De St Roch jusqu'à Bousfer-Plage, aucune plage n'a été épargnée par cette transgression, qui ne semble plus émouvoir quiconque, serait même devenue une activité commerciale comme tant d'autres, gérée par des réseaux bien organisés, vantant le bénéfice de la complaisance. A ce titre, les bidonvilles érigés çà et là ne cessent de grossir au fil des mois. Plus d'une trentaine de nouvelles constructions ont été recensées ces derniers jours au niveau de la localité de St Germain.