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Maraval et Hassi Bounif: Cinq personnes intoxiquées par le monoxyde de carbone

par J. Boukraa

L'intoxication par le monoxyde de carbone représente un réel problème de santé publique avec un bilan alarmant dont les conséquences humaines sont souvent dramatiques : quand il ne tue pas, il entraîne chez les victimes de graves séquelles respiratoires et psychologiques. Avant-hier, cinq personnes ont été sauvées d'une mort certaine par les agents de la protection civile lors de deux interventions. Agées entre 17 et 64 ans, les victimes avaient inhalé du monoxyde de carbone émanant du chauffe-bain, selon la protection civile.

La première intervention a été effectuée à la cité 1.505 logements à Maraval dans la commune d'Oran. Trois personnes de sexe masculin âgées de 17, 53 et 64 ans victimes de problèmes respiratoires ont reçu les soins nécessaires avant d'être évacuées vers le service des urgences de l'hôpital d'Oran. La deuxième intervention a été effectuée dans la localité de Kharouba commune de Hassi Bounif. Un homme et une femme âgés de 61 et 54 ans ont été asphyxiés par le monoxyde de carbone. Victimes de problèmes respiratoires, ils ont reçu les soins nécessaires avant d'être évacués vers le service des urgences de l'hôpital 1er Novembre.

L'asphyxie de l'humain est une urgence médicale. Elle mène rapidement à l'inconscience puis à la mort. Une asphyxie prolongée peut également entraîner des séquelles au cerveau. Le monoxyde de carbone est un gaz incolore et inodore. Sa densité est voisine de celle de l'air.

Le chauffage et le chauffe-bain s'ils fonctionnent mal produisent une combustion incomplète et entraînent une émission de monoxyde. Deux précautions sont à prendre pour échapper à ce danger : le matériel doit être installé et entretenu par un professionnel. En octobre dernier, trois personnes sont mortes asphyxiées par le monoxyde de carbone dans la commune d'Aïn El Turck Oran. Il s'agit d'un homme âgé de 28 ans, une femme âgée de 21 ans et un enfant d'une année. Fin 2018 toujours dans la commune d'Aïn El Turck, cinq femmes âgées entre 23 et 28 ans sont mortes suite à l'inhalation du CO. En 2019, une mère et ses deux enfants ont connu le même sort au quartier Gambetta.

Convaincue du fait qu'il s'agit d'un problème de prise de conscience, la protection civile a encore une fois lancé un appel à la vigilance quant au risque d'intoxication au monoxyde de carbone qui reste trop élevé dans le cas de non-respect des consignes préventives indispensables. Ces accidents sont fréquents en raison du non-respect des conditions d'utilisation et de sécurité des appareils à gaz, en dépit des campagnes de sensibilisation.