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De l'engeance des politicailleurs !

par El-Houari Dilmi

Sous nos cieux encombrés, ça revient finalement à quoi de faire de la politique ? A quoi sert un homme politique ? Pourquoi embrasse-t-on jusque sur les lèvres, pour certains du landau jusqu'au tombeau, une carrière politique; à quoi ça sert de pratiquer de la politique, exercer un mandat politique, ou même apprendre à s'encanailler en politicailleries de haute voltige ? Parce que faire de la «boulitique» à la manière désopilante de l'autruche, c'est un peu raboter des urnes piégeuses de voix détournées, apprendre au peuple des votants à (sur) vivre avec un sourire jaune, le rire n'étant plus le propre de l'homme politique ! La politique étant l'art de toujours faire croire aux autres que toutes les « bonnes idées » viennent d'eux, cela reviendrait presque à faire avaler un œuf pourri à une poule «ménopausée». Et comme l'argent aide à supporter la pauvreté, la politique, selon le modus operandi local, est de toujours apprendre au peuple que le meilleur moyen de prendre un train à l'heure, c'est de s'arranger pour rater le précédent. Mais comme rien n'est plus sérieux que la politique, Dieu créa le sens de l'humour chez le commun des politicards pour penser mordicus qu'on ne peut gagner et dépenser de l'argent en même temps, d'où le choix difficile à faire entre un candidat... à quelque chose et sa propre tronche. Un traître est, selon un célèbre esprit éclairé, un homme politique qui quitte son parti pour s'inscrire à un autre. Par contre, un converti est un homme politique qui quitte son parti pour s'inscrire au vôtre. Rien que ça ! L'homme politique étant lui-même un miroir qui ne réfléchit pas avant d'envoyer son image aux autres, la différence «fatale» entre une dictature et une démocratie est un peu comme choisir entre «ferme ta gueule» et «cause toujours» ! Un peu comme les jambes, il y en a qui les utilisent pour marcher et d'autres pour faire leur propre chemin. Et comme on entre en politique avec un bel avenir devant soi et on en sort avec un terrible passé, il est clair que la ?'raison'' a bien rarement la majorité chez l'engeance des politicailleurs, tout comme les corbeaux qui ont bien raison de croasser, encore et toujours !