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A l'appel de l'UNPEF: Protestation annoncée dans les écoles

par M. Aziza

Après une campagne de dénonciation menée par différents syndicats du secteur, relevant des dysfonctionnements dans l'application du protocole sanitaire, l'Union nationale des personnels de l'Education et de la Formation (UNPEF) a appelé les travailleurs du secteur à observer une journée de protestation, ce mercredi (25 novembre). L'UNPEF justifie le recours à cette action par le fait que le personnel éducatif subit une forte pression, due à la situation sanitaire inédite, mais surtout en raison du manque de moyens matériels et humains pour y faire face.

Les rédacteurs du communiqué dénoncent, par ailleurs, les récentes déclarations du ministre de la Santé. Abderrahmane Benbouzid avait souligné qu'un grand nombre d'enseignants ont été contaminés en dehors du milieu scolaire, dans les cafés et les fêtes. En insistant sur le fait que «l'école n'est pas la source de contamination».

Les syndicalistes ont estimé que la responsabilité incombe entièrement, au ministère de tutelle et aux pouvoirs publics. En précisant que la rentrée scolaire a connu des perturbations et une absence quasi-totale de l'autorité locale censée fournir les moyens nécessaires aux écoles, pour préserver la santé du personnel et des élèves. Sans parler, disent-ils, des décisions prises par le ministère de l'Education sans prendre la peine de consulter les partenaires sociaux, sur différentes questions d'ordre technique ou pédagogique. Justement, à l'issue de la réunion des membres du bureau national de l'UNPEF, tenue samedi passé par vidéo conférence, le syndicat a exigé la mise en application urgente du protocole sanitaire. Et ce, en fournissant les moyens humains et matériels nécessaires pour protéger le personnel éducatif et les élèves, notamment dans les écoles primaires. Ils revendiquent, également, la révision complète du volume horaire, avec l'allégement de la charge pédagogique et en supprimant carrément l'enseignement les samedis. L'UNPEF appelle à ce que les écoles primaires ne soient plus gérées par les collectivités locales et demande aux pouvoirs publics de soutenir ou d'augmenter le budget de gestion consacré aux CEM et aux lycées, pour faire face à cette crise sanitaire.

Les rédacteurs du communiqué ont également exigé des solutions urgentes pour l'hébergement des enseignants qui travaillent loin de leur lieu de résidence, en cette période exceptionnelle. Et surtout, la création de nouveaux postes dans les écoles. L'UNPEF revendique également la révision du dossier de ma Médecine du travail, notamment par rapport à la nécessité d'effectuer des enquêtes épidémiologique du Covid-19 en milieu scolaire. Et la révision en outre, des lois régissant la protection sociale des enseignants. L'UNPEF fait endosser aux pouvoirs publics et à la tutelle la responsabilité directe de ce qui prévaut dans le milieu éducatif. Et prévient contre «l'indifférence affichée» par les pouvoirs publics aux revendications de la famille de l'Education, notamment de ce contexte d'augmentation de nombre de cas infectés par le coronavirus.