Dix-sept immeubles
désaffectés non démolis depuis plus de trois années ont été répertoriés au
niveau du secteur urbain de Sidi El Houari, notamment à Haï Derb
et Sidi El Houari. Ces bâtisses en ruine menacent la vie des passants et même
des habitations mitoyennes dont les habitants n'ont toujours pas été relogés.
Pour toute disposition, les services de la commune se sont contentés
d'installer une clôture autour de ces immeubles pour interdire le passage à
proximité de ces bâtisses. C'est le cas au niveau de certaines artères en plein
cœur du quartier, très fréquenté à la fois par les piétons et les
automobilistes. De crainte pour leur vie et celles de leurs enfants, des
habitants du quartier de Sidi El Houari viennent d'adresser une correspondance
à toutes les autorités concernées pour les inciter à intervenir et mettre un
terme à la menace des immeubles désaffectés et non démolis. Selon des
représentants des habitants qui se sont déplacés au siège de notre rédaction,
près d'une vingtaine d'immeubles évacués de leurs occupants, depuis plus d'une
année, n'ont toujours pas été démolis que ce soit à Haï Derb
ou à Sidi El Houari. Ces bâtisses situées sur les grandes artères du quartier
sont l'objet d'effondrement partiel et menacent de s'effondrer à tout moment.
«Nous sommes contraints d'éviter de passer sous ces habitations de risque de se
retrouver sous les décombres. Malheureusement, nos enfants empruntent ces
artères chaque jour et nous craignons vraiment pour leur vie», assure un des
habitants. Ce dernier indique que le danger ne concerne pas uniquement les passants
mais aussi les habitants des immeubles mitoyens qui sont toujours occupés par
des familles en attente d'un relogement. «La situation s'aggrave davantage à la
moindre précipitation», affirme notre interlocuteur. Pour éviter la
réoccupation des immeubles évacués par d'autres familles, les services de la
wilaya ont muré et détruit partiellement certaines habitations dans la
perspective d'une proche démolition. Mais ce type de procédé n'est
malheureusement pas suffisant, car à défaut qu'ils soient de nouveau investis
par des indus occupants, les immeubles menaçant ruine évacués sont en état
d'abandon et certains tiennent miraculeusement debout. Certains se sont
transformés en refuges pour délinquants et dealers.
D'autres et en dépit des
précautions des autorités locales, et malgré le danger que cela présente, ont
été réinvestis par des familles qui veulent à tout prix bénéficier de logements
sociaux en échange de quitter les lieux. Selon nos interlocuteurs, ces édifices
présentent actuellement un risque majeur pour la sécurité des riverains et des
passagers. «Nous vivons sous la menace permanente du péril de se retrouver sous
les décombres de ces immeubles en état d'abandon», dira un habitant du quartier
qui habite tout près d'un immeuble évacué depuis 2016.