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Que
pourrait-on espérer de ce prochain sommet du G20 qui se tiendra les 20 et 21
novembre à Riyad en Arabie Saoudite ? Le pays organisateur, premier pays arabe
à accueillir cet évènement, qui voulait en cette occasion mettre en exergue son
poids économique et géopolitique à l'intérieur du gotha mondial des pays
riches, a presque raté le coche avec cette pandémie de coronavirus qui
contraint les acteurs de ce sommet à la discrétion virtuelle. Donc, pas de show
grandiose pour exhiber la respectabilité et la grandeur du royaume wahhabite.
Sur un autre plan, cette rencontre, tout comme les précédentes, où les
manifestations en parallèle sont légion pour faire entendre les voix des
faibles, rappelant la misère du monde aux chefs des Etats les mieux nantis,
donne lieu à une levée de boucliers contre le non-respect par Riyad des droits
humains les plus fondamentaux, les droits des femmes notamment, exigeant la
libération des militantes saoudiennes, emprisonnées pour «avoir osé demander
des changements». Passant par un réveil des accusateurs du prince héritier
Mohamed Ben Salmane dans le meurtre du journaliste
saoudien Jamal Khashoggi, perpétré il y a un peu de
deux ans au sein du consulat d'Istanbul (Turquie).
Bien sûr, on se douterait bien que ces fâcheux sujets ne soient pas abordés par les participants à cette rencontre, qui penseraient plutôt au meilleur moyen de tirer profit du pays organisateur en ces moments d'une double crise économique et sanitaire qui n'a épargné aucun pays de la planète, dont les plus développés qui participent au sommet. La démocratie et les droits de l'homme, dites-vous ? C'est chacun pour soi. Les pays concernés se soucient plus du confort de leurs citoyens. On le sait depuis toujours, en matière de coopération économique et commerciale on ne donne rien pour rien, et avec la crise sanitaire mondiale on apprend encore que la vie n'est chère qu'à l'intérieur des sociétés de ces puissants pays. Le vaccin anti-Covid-19 nous apprend bien des choses à ce sujet, lorsque ces pays se sont rués pour commander des millions de doses pour les distribuer gratuitement à leurs citoyens sans aucun égard pour les pauvres qui ne trouveraient pas, eux, de quoi payer quelques doses. Le dossier de la pandémie est bien sur la table des discussions de cette rencontre du G20, mais pour dire quoi qu'on ne sache pas encore ? L'opinion publique n'est pas dupe. Le Groupe des vingt, ou G20, en tant que premier forum de coopération économique internationale, réunissant les chefs d'Etat et de gouvernement des économies les plus développées de la planète, n'a que rarement répondu aux questions préoccupantes sur la scène mondiale, pas toujours par manque de volonté mais par complexité des problématiques qui se posent, relèvent des observateurs. Peut-être qu'au vu de la situation inédite que traverse le monde, aujourd'hui, confrontés tous qu'ils sont à de graves difficultés économiques, les pays membres du G20 chercheraient sérieusement à trouver leur salut en sauvant l'économie mondiale d'une banqueroute inévitable. |
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