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Tébessa: Négligence ou omission, certains continuent de narguer le danger

par Ali Chabana

C'est par négligence aggravée ou par omission et relâchement coupables, que certains continuent de narguer le danger, sans tenir compte des moindres précautions à observer, quant aux mesures de prévention exigées par l'état épidémiologique d'un virus inodore, incolore, une menace permanente pour l'ensemble de la société.

A voir certains reflexes, l'on croit que les gens ne sont pas conscients des dangers qui les entourent. Celui-là, qui craint la sanction, plutôt que les risques sanitaires qu'il encourt, en s'exposant ouvertement à la maladie virale affirme : « pourquoi je porte le masque ? Parce que j'ai peur d'un quelconque contrôle inopiné !! »

Une réflexion qu'on constate chez beaucoup de nos concitoyens. Dans des lieux publics, cafés, restaurants, surfaces commerciales ou encore dans les moyens de transport, porter un masque de protection, devient une curiosité. Une infime partie des citoyens ose encore se munir de moyen de prévention imposé par une conjoncture sanitaire sans précédent. Les gestes barrières, dites-vous, parfois on a l'impression que c'est du passé. Les distanciations physiques, en fait c'est quoi ?

Quand on voit toutes ces cohues et bousculades dans des ruelles bondées à longueur de journée, par une foule impacte. Faites une virée du côté de la rue Mustapha Benboulaid (rue des Mozabites) essayez de se faufiler pendant les heures de pointe, à travers la rue de Sidi Bensaöd, dans l'ancienne ville de Tébessa, près du marché couvert de fruits et légumes, au souk dit ?des femmes', la place de la Victoire transformée en un bazar à ciel ouvert, c'est le calvaire, comme si tout le monde s'est donné rendez-vous pour se retrouver au même moment, dans un espace réduit, personne tient à ne pas céder, où une marée humaine meut et bouge dans tous les sens, ceux sortant des magasins, d'autres y pénètrent. Même la décision de reconfiner partiellement ne semble guère intéresser les gens. Les rassemblements familiaux se font comme avant, fêtes de mariages, cérémonies funèbres, rencontres entre voisins, parties de cartes et dominos accolades et embrassades? et ce, en dépit des appels à la prudence et à la vigilance émis par les services sanitaires et sécuritaires. Peut-être que de nouvelles restrictions plus draconiennes vont-elles dissuader les gens à revoir certaines de leurs comportements. C'est un problème de santé publique à grande échelle dont on ignore encore l'issue et les retombées, qui se pose et chacun est dans l'obligation de s'y mettre, faute de quoi, tous les efforts consentis par les personnels soignants, mobilisés depuis des mois et fortement débordés, risquent d'être remis en question, parce que nous n'avons pas su faire ce qu'il fallait, ne pas compliquer une situation pandémique d éjà fragile, car ça va de la santé de tous.