Voilà un club qui a vu le jour en 1998 et qui se trouve parmi l'élite. On peut considérer que c'est un véritable exploit si l'on prend en compte les échecs répétés d'anciens clubs qui continuent de végéter dans les divisions inférieures. Son aventure ressemble à celle du PAC, lui aussi de création récente, sauf que les démarches pour rejoindre l'élite sont très différentes.

Au Paradou, un projet très ambitieux a été lancé après moult réflexions quant à sa faisabilité, à savoir les moyens financiers, l'infrastructure et l'opération de prospection. A Magra, la démarche a été plus « classique », avec des recrutements appropriés pour gravir les paliers supérieurs.

Il est évident que cette dernière comporte des entraves et des imperfections compte tenu du fonctionnement spécifique du football algérien, avec un « professionnalisme appliqué à la hâte, sans que toutes les conditions ne soient réunies.

Au départ de la saison écoulée, et n'ayant pas les moyens de la plupart des autres sociétaires de l'élite, le Nedjm a été contraint de se battre pour le maintien uniquement. Et le parcours laborieux a confirmé les prévisions au coup d'envoi de la compétition, celle-ci prenant fin au mois de mars pour cause de pandémie du coronavirus. A ce moment-là, le représentant de la wilaya de Mila était déjà en position de lanterne rouge, précédé par le NAHD et l'USB, eux aussi aux prises avec les turbulences. C'est à la suite du revers subi face au MCA (3 à 2) que le coach Hadj Merine a quitté son poste.

On se souvient des raisons qui l'ont poussé à jeter le tablier et elles ne surprendront personne. Ce technicien a évoqué plus d'encouragement et d'attention.

Sans motivation, ses joueurs ont fini par baisser les bras, d'où les résultats catastrophiques. Pourtant, à mi-parcours, l'espoir du maintien était réel avec 16 points au compteur, surtout après les deux victoires acquises face au NAHD (à Alger) et à l'US Biskra. Mais, sur les sept rencontres de la phase retour, l'équipe n'a récolté que trois points sur les 21 possibles. Le maintien était-il possible malgré cette mauvaise série ? Il est permis d'en douter. En effet, le calendrier restant ne s'annonçait pas facile avec la réception de la JSS, du MCO, du NAHD et de la JSK, tandis que les déplacements à Alger (USMA et PAC), Bordj Bou Arréridj et Biskra n'étaient pas synonymes de quiétude, loin de là. Comme seule circonstance atténuante, il faut dire que le NCM n'a guère été gâté par l'arbitrage au cours de certaines rencontres. Aussi, et tout comme les clubs sous la menace de la relégation, les gars du NCM ont accueilli avec satisfaction la nouvelle organisation décidée par la FAF qui permet au club de faire encore partie de la Ligue 1.

Comment se présente la nouvelle saison ? Quatre joueurs sont certes partis, mais les dirigeants ne sont pas restés inactifs. Ils ont d'abord engagé Bacha comme entraîneur. Ensuite, ils ont assuré les services de huit joueurs issus de divers horizons. Cette opération sera-elle un gage de réussite ? Il est trop tôt pour avoir une réponse à cette question. D'abord, le recrutement n'est pas terminé.

Ensuite, il faudra attendre les premières rencontres amicales pour avoir une idée sur le niveau de l'équipe. Le NC Magra engage une nouvelle fois son avenir, car la volonté ne suffit pas dans le difficile monde du football national où la moindre faiblesse se paie cash.