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Tebboune: Mettre fin aux entraves bureaucratiques

par R. N.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a annoncé hier, à l'ouverture de la Conférence nationale des startups «Algeria Disrupt 2020», le lancement du Fonds national pour le financement des startups. Abdelmadjid Tebboune a affirmé, lors de cette rencontre, tenue au Centre international des Conférences (CIC), que ce nouveau mécanisme de financement permettra aux jeunes porteurs de projets d'«éviter les banques et la lenteur bureaucratique qui en découle, à travers cet outil qui se distinguera par la flexibilité dont ont besoin les start-up». Financé par l'Etat, ce fonds est « ouvert au secteur privé et les sociétés étrangères qui souhaiteraient y contribuer financièrement», a ajouté le président. Il a également invité les jeunes compétences de la Communauté algérienne établie à l'Etranger à investir dans ce domaine, en Algérie.

Le Président Tebboune, accompagné du Premier ministre, Abdelaziz Djerrad, et du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Economie de la connaissance et des startups, Yacine Oualid, a visité les stands d'une exposition regroupant une quarantaine de start-up, organisée en marge de cette rencontre. Les exposants lui ont présenté leurs projets innovants ainsi que leurs différentes préoccupations.

M. Tebboune les a rassurés de l'engagement de l'Etat à enlever les verrous bureaucratiques qui entravent leurs investissements.

Il a, en outre, mis l'accent sur la nécessité de mettre en place une plateforme numérique relative au marché algérien et aux investissements disponibles en Algérie et de généraliser, en plus, l'utilisation des tablettes numériques au profit du secteur de l'Education nationale.

Quelque 1.000 participants prennent par à cette manifestation organisée par le ministère délégué chargé de l'Economie de la connaissance et des startups.

Ils représentent des startups, incubateurs, institutions gouvernementales et financières, opérateurs économiques, experts, associations, universités et centres de recherches.

A l'ordre du jour de la conférence figurent trois (3) panels traitant de thématiques en relation avec le cadre juridique, le capital risque «venture capital» et les incubateurs/ accélérateurs.

«Dans les plus brefs délais»

Le président de la République s'est félicité du niveau des jeunes porteurs de projets innovants avec lesquels il a échangé lors de sa visite d'une exposition organisée en marge de la Conférence qui a regroupé près de 40 startups. « C'est un énorme plaisir de voir une génération avec une autre façon de voir les choses... une génération qui n'a pas connu la guerre mais qui s'est lancée dans un véritable combat économique », a ajouté le président. Il a émis le vœu de voir les projets soumis au Fond de financement des startups se concrétiser dans « les plus brefs délais », soulignant que « tous les problèmes soulevés doivent être réglés dans un délai de 2 mois ».

L'événement a été, aussi, l'occasion d'annoncer des mesures comme l'adoption d'un nouveau système déclaratif au profit des porteurs de projets innovants leur permettant de lancer leurs activités avant l'obtention du registre de commerce.

Dans une allocution à l'ouverture de cette 1re édition de la Conférence nationale des startups, le Président Tebboune a affirmé que « l'ère des entraves administratives et bureaucratiques est révolue », rappelant s'être engagé à « éradiquer, définitivement, ces pratiques qui ont privé les meilleurs de nos enfants de concrétiser leurs projets et de réaliser leurs rêves et poussé nombre d'eux à l'émigration ».

Il a soutenu, dans ce cadre, que la concrétisation de cet engagement « se traduira par l'adoption d'un nouveau système déclaratif, au profit des porteurs de projets innovants, leur permettant de concrétiser leurs idées loin de toute entrave ». « Il suffit à toute personne souhaitant créer une start-up de le déclarer seulement une fois la production lancée, elle devra obtenir le registre de commerce », a indiqué le président de la République.