Colère dans plusieurs quartiers à Adrar où l'eau ne coule plus dans les robinets depuis plus d'une semaine. Une situation qui pousse les habitants à protester en exigeant une commission d'enquête du ministère des Ressources en eau. La ville dort sur la plus grande nappe phréatique d'Afrique et les habitants ont soif. C'est le cas à la cité des 140 logements Ahmed Draya, la cité Beniouskout et presque toutes les cités du centre-ville. Un camion-citerne de l'ADE ravitaille quelques maisons dans un climat de tension qui risque de provoquer un débordement. Même avec les pompes électriques et le double coût de l'électricité et de l'eau, les robinets sont à sec. Le pompage est devenu la règle générale pour avoir l'eau dans toute la ville d'Adrar et les ménages se sont équipés en pompes. Les habitants lancent un appel urgent pour lever le voile sur ce problème de manque d'eau qui dure depuis des années.

Jeudi dernier, des habitants de la cité des 140 logements ont procédé même au changement de la canalisation d'entrée d'eau à la cité en présence des agents de l'ADE. Les autres quartiers ont droit à du « goutte-à-goutte » et il faut se lever tôt pour remplir quelques jerricans, un vrai calvaire. Ceci a poussé les habitants des ksours surtout à recourir au ravitaillement à partir des foggaras et les puits.

La colère s'affiche sur tous les visages, surtout que la ville d'Adrar repose sur une nappe phréatique importante. Des citoyens affirment que ce problème d'alimentation en eau potable est devenu un vrai casse-tête et souhaitent que les autorités mettent fin à cette longue souffrance. En ce qui concerne les pompes, plus de 50.000 familles en sont dotées, selon un spécialiste en énergie. Une énergie gaspillée en pure perte car, normalement, l'eau doit couler sans pompage dans les maisons surtout que les constructions sont horizontales à Adrar, il n'y a pas de bâtiments. Toutes nos tentatives pour joindre au le directeur de l'ADE ont été vaines. Il est en congé selon l'un de ses collaborateurs.