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Lutte contre la surexploitation de la nappe phréatique: 17 forages illicites détruits par les services d'hygiène

par D. B.

En parallèle aux opérations de contrôle des colporteurs d'eau, les services des bureaux d'hygiène de la commune d'Oran et d'Es Senia ont procédé à la destruction de 17 forages illicites, a-t-on appris, hier, de sources proches de la wilaya. Cette opération intervient, selon nos sources, en application des dernières directives adressées aux communes et aux daïras pour lutter contre la surexploitation de la nappe phréatique. Selon nos interlocuteurs, une opération de lutte contre les forages illicites a été lancée, depuis le début de la saison estivale, dans plusieurs communes et localités.

Les mêmes sources indiquent que l'opération a permis de détruire des puits forés, illicitement, dans les localités d'El Hassi, Sidi El Bachir, Coca et Ain El Beida. L'opération qui se poursuit toujours, cible essentiellement les forages sur des terres agricoles et les puits sans autorisation alimentant les colporteurs d'eau. Pour lutter efficacement contre cette pratique qui menace, sérieusement, la nappe phréatique, nos sources indiquent que les services des Ressources en eau de la wilaya d'Oran avaient instruit toutes les communes pour lutter contre ce phénomène. Nos interlocuteurs indiquent que tout forage doit être soumis à une autorisation délivrée par l'Agence du bassin hydrographique ou la direction de l'Hydraulique, disposition jusque-là ignorée par certains agriculteurs, assurant au passage que face à la menace qui touche la nappe phréatique, le nombre d'autorisations délivrées a été revu à la baisse. Le constat établi à l'issue des opérations de contrôle effectuées dans plusieurs communes de la wilaya fait état de la dégradation de la nappe phréatique. Ces opérations ont, aussi, révélé que ces dernières années quelque 400 puits ont été creusés, illicitement, dans la wilaya.

Aussi, des centaines de forages illicites sont recensés à travers le territoire de la wilaya, notamment dans les communes périphériques (Es-Sénia, Douar Belgaïd, Sidi El Bachir, Haï Bouâmama, Aïn El Beïda?), qui sont en train de causer des dommages irréversibles aux ressources naturelles.

Nos sources affirment que la quasi-totalité des eaux souterraines, soit quelque 75%, puisées de la nappe phréatique dans les forages illicites ne sont ni facturées ni déclarées aux services concernés. Les propriétaires des forages «déclarés», en particulier les unités industrielles et les établissements à caractère commercial (hammam, stations de lavage?), ne respectent, aucunement, les clauses du cahier des charges en matière d'exploitation rationnelle des eaux souterraines.