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Tlemcen: Ruée sur les plages, les mesures barrière pas toujours respectées

par Khaled Boumediene

La wilaya de Tlemcen a annoncé, jeudi dernier dans un communiqué, la réouverture de onze plages fermées depuis l'apparition du Covid-19, en mars 2020. Selon l'arrêté n°2181 du 11 août 2020, signé par le wali de Tlemcen, Mermouri Amoumène, il s'agit des plages de Marsat Ben M'hidi-ville, Moscarda 1, Moscarda 2 et Ain Adjeroud (commune de Marsat Ben M'hidi), Bider 1 et Bider 2 (commune de Msirda Fouaka), Ouled Benayad (commune de Souk Tleta), Oued Abdallah (Commune de Ghazaouet), Sidna Youchâa (commune de Dar Yaghomrassen) ainsi que les plages d'Agla et Tafsout (commune de Honaine), qui sont désormais accessibles et autorisées à la baignade dans un contexte bien particulier du coronavirus, depuis samedi.

Crise sanitaire oblige, le dispositif des services de la Sûreté nationale, Gendarmerie nationale et Protection civile de Tlemcen a été renforcé pour veiller à l'application stricte des dispositions et recommandations prises par les autorités sanitaires comme la distanciation sanitaire, l'interdiction de regroupements et de jeux dans l'eau ou de promenade en groupes le long du rivage, tout comme les jeux collectifs sur le sable, les parasols, les tables et autres accessoires de location ainsi que l'obligation du port du masque de protection dans tous les lieux publics et l'ensemble des marchés de la ville et l'usage du gel hydro-alcoolique dans les épiceries et magasins. Certaines communes ont déployé, dès samedi matin, des barrières, des pancartes et des panneaux, pour orienter les nombreux visiteurs et constituer des périmètres de baignade. Pour les mesures de lutte contre le Covid-19, une campagne de sensibilisation et d'information sur la conduite à tenir et les conseils simples à adopter aux abords des plages, a été organisée, samedi, par les directions de la Jeunesse et des Sports, du Tourisme et de la Protection civile, du Croissant- Rouge algérien, des Scouts musulmans algériens, de l'Union nationale du mouvement associatif ainsi que des services de la Sûreté sur la grande plage de Marsat Ben M'hidi, qui a été prise d'assaut par les vacanciers venus des quatre coins de la wilaya et des régions environnantes. Il flottait un parfum de vacances des grands jours d'été aux abords des plages de Marsat Ben M'Midi, Moscarda 1 et Moscarda 2.

«Logique, les plages étaient restées fermées pendant près de quatre mois et il ne reste pratiquement que quinze jours pour la plupart des fonctionnaires et travailleurs avant la reprise du travail, dès ce début septembre», lance un enseignant venu de Sebdou pour profiter, sereinement, avec ses enfants, de ces derniers jours de la saison estivale totalement gâchée par l'épidémie du coronavirus. Les premiers baigneurs ont passé leur nuit à la veille de la réouverture officielle des plages dans des hôtels et bungalows de cette ville frontalière qui connaît une grande affluence l'été. Ils ont été rejoints le lendemain (samedi) par des dizaines d'estivants qui se sont amassés sur la plage sans faire attention aux mesures sanitaires. Dès le premier jour, la plage de Marsat Ben M'hidi affiche complet ! «Il fallait s'attendre à une arrivée massive en cette période de canicule et après le confinement vécu par les familles. Ils peuvent enfin retrouver le plaisir de la baignade, du soleil et de la détente, au bord de la mer, pour oublier le stress du coronavirus.

Ils étaient impatients de retrouver ce moment de joie, mais avec la pandémie toujours présente dans leurs esprits !» souligne un père de famille de Mansourah qui a loué 2 chambres d'hôtel moyennant le prix de 8.000 dinars. Et d'ajouter : «J'espère que les parents ne lâchent pas leurs enfants des yeux car il y a trop de monde à la plage. Il faut se mettre au plus près possible de l'eau pour toujours avoir un œil sur eux mais aussi pour intervenir rapidement s'il y a un souci surtout pour les enfants en bas-âge. C'est difficile de les retrouver s'ils s'égarent au milieu de cette marée humaine. Il y a également le risque de noyade des bambins qui peuvent être facilement renversés par les vagues». Mais pour tous les estivants qui ont fait part de leur bonheur de retrouver le plaisir des vagues en toute sécurité, un vent de liberté souffle sur la plage de Marsat Ben M'hidi malgré le coronavirus...