L'UE a proposé hier mercredi de réintroduire des restrictions aux voyages avec l'Algérie en raison d'une recrudescence des contaminations par le Covid-19 dans ce pays et la décision doit être entérinée jeudi par les Etats membres, indique l'AFP citant des sources diplomatiques.

Créée la mi-juin, l'actualisation de la liste des pays dont les ressortissants sont autorisés à voyager dans l'UE est établie en fonction notamment des critères épidémiologiques. En cette période de vacances estivales, il a été donc proposé de retirer l'Algérie après une recrudescence des cas de contamination dont le record quotidien d'infection (675) a été enregistré le 24 juillet dernier. Selon une source diplomatique, le Maroc a été maintenu dans la liste, mais le pays reste sous surveillance en cas d'aggravation de la situation sanitaire.

Actualisée toutes les deux semaines, la liste de l'UE compte (avant sa réactualisation en ce jeudi 30 juillet) treize pays : Algérie, Australie, Canada, Géorgie, Japon, Maroc, Nouvelle-Zélande, Rwanda, Corée du Sud, Thaïlande, Tunisie, Uruguay et Chine. Si le retrait de l'Algérie est confirmé aujourd'hui, il suivra ceux de la Serbie et du Monténégro retirés il y a deux semaines. A noter que la recommandation n'est toutefois pas contraignante et que chaque Etat membre de l'UE reste responsable des voyageurs qu'il laisse entrer sur son territoire. Pour rappel, le 16 juillet dernier, l'UE avait retiré le Monténégro et la Serbie de la liste de pays dont les voyageurs sont les bienvenus sur son territoire, réduite après des « hausses inquiétantes des cas de nouveau coronavirus ». Dans sa version du 16 juillet, en étaient exclus les Etats-Unis, pays le plus touché au monde par la pandémie qui recense plus de 50.000 cas par jour depuis juillet et plus de 140.000 morts, mais aussi le Brésil (près de 2 millions de cas, plus de 70.000 décès), la Russie, ou encore l'Inde où la pandémie explose depuis début juillet.