
La
célèbre avocate et intellectuelle Gisèle Halimi, une des ferventes défenseuses
de la cause nationale lors de la guerre de libération de l'Algérie, est décédée
mardi à Paris à l'âge de 93 ans, a annoncé sa famille.
En
plus de son combat féministe, étant une des signataires du célèbre manifeste
des 343 femmes disant publiquement avoir avorté, elle avait défendu, en 1960,
Djamila Boupacha, militante du Front de libération
nationale (FLN), à qui elle a consacré une oeuvre
biographique.
Altermondialiste,
elle fait partie, des 1998, de l'équipe qui crée l'organisation Attac
(Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action
citoyenne). Parallèlement à sa carrière d'avocate, Gisèlme
Halimi a mené une carrière d'écrivain. Parmi sa quinzaine de titres, figurent
«Djamila Boupacha» (1962) et une oeuvre
plus intimiste comme «Fritna», sur sa mère (1999).
Mère de trois garçons, dont Serge Halimi, directeur de la rédaction du mensuel
Le Monde diplomatique, elle a confié qu'elle aurait aimé avoir une fille pour
«mettre à l'épreuve» son engagement féministe.