La poste de Hennaya est fermée depuis mercredi dernier jusqu'à nouvel ordre en raison d'une suspicion de cas de Covid-19 sur l'un des agents. « Une employée qui présentait des symptômes de fièvre, fatigue et toux, est à l'isolement et sous traitement. Pour l'heure, des tests de dépistage ont été effectués sur cette employée et on attend les résultats de l'Institut Pasteur d'Oran pour confirmer ou infirmer l'infection. Par mesure de précaution, le bureau de poste restera fermé pendant 15 jours. Nous avons mis au service des nombreux usagers de Hennaya un autobus mobile doté de toutes les commodités et pouvant faire toutes les opérations postales », a expliqué le directeur de la poste et des télécommunications de la wilaya, Mehdi Khiter. En outre, M. Khiter a fait savoir que « les résultats des analyses effectuées récemment par l'Institut Pasteur sur un cas suspect, à savoir le facteur du bureau d'Algérie Poste d'Oujlida se sont révélés négatifs. Il n'y a pas de raisons pour les habitants de la grande cité d'Oujlida de s'alarmer ». Il faut noter que les bureaux de poste de la wilaya connaissent un afflux quotidien à cause du manque de liquidités et des virements des pensions et autres traitements de fonctionnaires. Pour soulager la pression exercée, un nouveau calendrier de virement des pensions et allocations de retraite a été fixé par Algérie Poste et la Caisse nationale des retraites (CNR). Selon la directrice de la Caisse nationale des retraites de Tlemcen, Mme Boubekeur Thouria, « ce nouveau calendrier entrera en vigueur dès ce mois de juillet. Le versement se fera sur plusieurs jours, à savoir, du 20 au 24 du mois, en fonction du dernier chiffre du numéro du compte CCP du retraité sans prendre en considération la clé. Nous avons mis en ligne une application ?https://calccp.cnr.dz' pour permettre aux retraités et ayants droit titulaires de comptes CCP de connaître les dates de versement de leurs pensions ». Selon cette même responsable, la CNR de Tlemcen compte actuellement près de 88.105 comptes CCP et 12.716 comptes bancaires. Par ailleurs, la lutte contre le nouveau coronavirus prend un tournant dans la wilaya de Tlemcen, à cause d'une recrudescence de cas de contamination par le Covid-19, ces trois dernières semaines, et le décès de plusieurs personnes au bloc 470 dédié au Covid-19 et à l'unité réa-Covid de l'hôpital « Dr Tidjani Damerdji » de Tlemcen. Cette augmentation des cas est due, selon les autorités, au relâchement de la population et au non-respect des règles de prévention et de protection. «Tous les lits sont occupés, il y a chaque jour un afflux massif de patients dans un état très grave qu'il faut placer sous respirateur artificiel, et il n'y a plus de places disponibles. Des patients décèdent car le bloc 470 n'a plus la possibilité de les prendre en charge. Alors que la situation avait été anticipée, il n'y a plus de respirateurs disponibles », a alerté jeudi dernier un médecin du CHU en première ligne contre le Covid-19. Selon nos informations, une centaine de patients sont actuellement hospitalisés au niveau de ce bloc de 90 lits qui ne dispose que de 45 lits oxygénés. 40 autres patients se trouvent au niveau du service réa-Covid de chirurgie « A ». Pour freiner la propagation du virus, les autorités de la wilaya ont ordonné la fermeture, à partir de mercredi dernier et « jusqu'à nouvel ordre », des lieux publics de détente, tels que le plateau de villégiature de Lalla Setti et forêts récréatives avoisinantes, ainsi que les rues commerçantes de Kissaria, Derb Sidi-Hamed, et des principaux magasins du centre-ville de Tlemcen, ce qui a poussé de nombreux commerçants à réagir contre cette décision, qui, selon eux, pénalise les petits commerçants qui traversent déjà une situation sociale et économique difficile. Devant le rebond des cas de coronavirus, des agents administratifs, soignants et médicaux du CHU de Tlemcen exigent plus de moyens d'oxygénation pour secourir les patients, d'oxymètres de pouls qui servent à mesurer la saturation en oxygène et déterminent la quantité d'oxygène à donner aux patients et le renforcement et le remplacement si possible des équipes épuisées des services de pneumologie, d'infectiologie et de médecine interne.