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Le
doute plane toujours quant à la reprise du championnat. Le ministre de la
Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Khaldi, a fait une
déclaration, avant-hier, sur les ondes de la radio nationale à propos de cette
question qui tient en haleine les férus de la balle ronde. Le MJS a indiqué que
la décision de reprendre les compétitions revient « exclusivement au Premier
ministre et à la commission scientifique relevant du ministère de la Santé. La
reprise est une question médicale, elle dépend de l'avis de la commission du
ministère de la Santé et de la commission ad hoc du Premier ministère. Nous
avons saisi les institutions concernées pour avoir leur avis sur une éventuelle
reprise et nous avons transmis ces protocoles aux commissions scientifiques
compétentes », a-t-il dit. Ainsi donc, le suspense
persiste, ce qui signifie clairement que toutes les éventualités restent
possibles. « C'est plus compliqué, notamment dans ce contexte marqué par la
recrudescence de la pandémie », a ajouté le MJS. Pour sa part, le bureau
fédéral de la FAF a, lors de sa dernière réunion statutaire, décidé de
poursuivre la saison 2019-2020 une fois que les pouvoirs publics et les
autorités sanitaires auront donné le feu vert. A cet effet, on croit savoir que
la FAF a l'intention d'organiser prochainement des rencontres avec les clubs et
autres acteurs du football pour se concerter sur la reprise de la compétition
et l'avenir des championnats 2019-2020. Pour les membres de la FAF, les clubs
professionnels doivent faire preuve de «flexibilité» et accepter l'idée d'un
éventuel retour à la compétition, d'autant plus qu'une décision a été prise
pour apporter une contribution dans le cadre du protocole sanitaire. Pour Amar Bahloul, le président de la commission de coordination avec
les ligues, « les clubs n'ont désormais aucune raison de s'opposer à reprendre
la compétition ». De son côté, le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, donne la nette impression d'avoir pris position
avec les clubs qui souhaitent l'arrêt du championnat, comme le lui suggéraient
90% des clubs des deux ligues professionnelles. Pratiquement, tous les
représentants de tous les clubs sont pour la suspension de la saison
footballistique.
Pour Chaâbane Merzekane, directeur sportif du NAHD, il est préférable de sacrifier cette saison pour sauver la prochaine. De son côté, Antar Yahia, directeur sportif de l'USMA, s'est dit dans l'attente d'une décision définitive. Auparavant, le Dr Mohamed Bekkat Berkani, membre de la commission nationale de veille et de suivi de l'évolution de l'épidémie du nouveau coronavirus, s'est montré pessimiste quant à la reprise des championnats de football. Il a précisé que « la situation épidémiologique actuelle ne prête pas encore à des rassemblements collectifs des joueurs. Il n'est pas raisonnable de penser à une reprise totale des activités sportives, car ça fait courir un risque inutile à tout le monde. Donc, sur le plan sanitaire, la reprise de la compétition est impossible». Ainsi donc, les avis divergent entre les clubs pros, soutenus d'une manière indirecte par la LFP, et le bureau fédéral. La situation s'est davantage compliquée avec la fin du cycle du mandat olympique où les clubs sont appelés à organiser des assemblées générales électives. Aussi, dans quelles conditions psychologiques les joueurs vont-ils reprendre le travail après plus de quatre mois d'inactivité ? Alors, les compétitions sportives reprendront-elles ? Là, c'est le flou le plus total. Car, décréter l'option d'une année blanche pourrait totalement perturber le nouveau système de compétition. Qui sera déclaré champion d'Algérie ? Qui représentera l'Algérie aux différentes compétitions internationales ? Qui seront relégués ? Autant de problèmes à résoudre et ce n'est guère évident, d'autant plus que les clubs ne veulent pas se prononcer pour le moment. |
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