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FAF: Qui succédera à Kheireddine Zetchi ?

par M. Zeggai

Depuis l'annonce du président de la FAF, Kheireddine Zetchi, de ne pas briguer un deuxième mandat à la tête de l'instance fédérale, les spéculations vont bon train. Les rumeurs les plus folles circulent avec insistance. Alors, qui sera le nouveau patron de la FAF ? L'actuel premier responsable de la structure fédérale reviendra-t-il sur sa décision de quitter les lieux ? Deux questions qui restent sans réponse même s'il est prématuré de se prononcer. Ainsi donc, la succession à la tête de la FAF est ouverte en prévision des prochaines élections électives, prévues au mois de mars 2021. Plusieurs noms sont annoncés, à l'image des Walid Sadi, Abdelkrim Medouar, Mahfoud Kerbadj, Djahid Zefzef, Amar Bahloul, Mecherara, Nadir Bouznad, Gasmi Rachid, ainsi que d'autres personnalités footballistiques et même d'anciens internationaux. Aux dernières nouvelles, on vient d'apprendre également que Khelif Hammoum, l'ancien patron de la CFA, sera ajouté à cette longue liste. Pour Mohamed Mecherara, on nous a fait savoir qu'il ne serait pas intéressé et que cette piste sera par conséquent écartée. Dans ce contexte, une chose est sûre : Mohamed Raouraoua ne fera pas partie des candidats pour des raisons personnelles, nous a-t-on dit.

Encore plus, Raouraoua a confié à ses proches qu'il ne sera pas postulant et qu'il ne soutiendra aucun candidat. Avec tous ces candidats potentiels, il n'est pas écarté de voir d'autres figures, entre autres d'anciens internationaux, eux aussi briguant ce poste suprême du football algérien. Aussi, en tenant compte de la situation qui prévaut actuellement et des éléments d'information que nous détenons, il est possible de voir le MJS jouer un rôle déterminant et veiller à la stricte application de la loi dans ces élections dans la mesure où le poste de président de la FAF a été de tout temps un poste «politique». Le choix sera très difficile dans la mesure où le public algérien exige un changement radical qui correspond à cette nouvelle orientation prônée par l'Etat et conçue pour une Algérie meilleure. Selon nos sources, le choix de ce poste ne sera pas une simple sinécure, d'autant plus que la tutelle exige le strict respect des critères. Pour de nombreux observateurs, la course au fauteuil de Dely Brahim a déjà commencé. Une guerre de coulisses et des campagnes acharnées sont attendues. Mais, tout sera tributaire de l'approbation ou pas des statuts révisés ayant suscité la polémique surtout que le ministre de la Jeunesse et des Sports a déjà affirmé sa position quant à ces statuts. Un éventuel blocage du projet des amendements des statuts, pourrait faire élargir le champ de manœuvre de plusieurs candidats qui ne se sont pas encore prononcés et des surprises ne sont pas à écarter, car tout le monde pourrait aspirer à ce poste très important, pour peu que les candidats remplissent les conditions prévues par la réglementation en vigueur. Mais, encore une fois, cela risque de se jouer sur peu de chose du fait que l'assemblée générale est souveraine dans ses choix et que certains cercles n'attendant que le jour «J» pour choisir son postulant. Avec toutes ces données et avec tout ce qui se trame ici et là, on peut dire que le football algérien a rendez-vous avec l'histoire pour mettre fin à ces marasmes qui ont nui à l'image de l'Algérie et la déperdition des générations de jeunes talents.

L'état des lieux est alarmant et déplorable, c'est une réalité du terrain que personne n'a le droit de nier, puisque notre sport roi est tributaire de certains membres d'AG qui n'ont jamais défendu l'intérêt du football national et qui ne sont là que pour lever la main ou donner leur voix en contrepartie de quelques avantages. A présent, il est temps de prendre des mesures draconiennes pour donner une nouvelle vision, une nouvelle mentalité, une nouvelle approche et une nouvelle culture à notre jeunesse. Cela passe inévitablement par le respect des critères et des changements des statuts en fonction de la crédibilité, de la compétence et l'art de servir en toute sincérité. Car, nos responsables ont cette manie de ne jamais joindre la parole à l'acte.