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Bachir Yeles Chaouch: «Une autorité pour lutter contre la corruption»

par Z. Mehdaoui

«Dans notre travail, il fallait d'abord faire un état des lieux», a affirmé hier Bachir Yeles Chaouch, membre du Comité d'experts en charge de l'élaboration du nouveau projet de Loi fondamentale.

La révision des textes relatifs à l'applicabilité, dans les faits, des libertés publiques et à la lutte contre cette gangrène illustrée par le phénomène de la corruption, se placent parmi les nouveautés introduites dans le nouveau projet de Constitution, en cours d'élaboration, a ajouté Bachir Yeles Chaouch qui s'exprimait sur les ondes de la Radio Chaine 3.

Ces deux points, selon l'invité de la radio, figuraient déjà dans la Constitution qui est en cours de refonte, mais ils étaient en réalité «ineffectifs». Il soutiendra qu'il apparut indispensable de prévoir des «mesures préventives», pour éviter des possibilités de blocage des activités de lutte contre la corruption et le trafic d'influence, tributaires, à son sens, d'une stricte limite des mandats d'élus.

Pour ce qui a trait, désormais, aux conflits d'intérêts pouvant surgir entre l'État et ses citoyens, un aspect dont il signale qu'il relève des prérogatives de la Haute Autorité de la transparence et de lutte contre la corruption, l'intervenant met en avant l'obligation des pouvoirs publics de les traiter par le biais de textes de loi, actuellement inexistants, notamment en matière d'organisation des marchés publics. «C'est l'absence de ces textes et des organes chargés de contrôler ces marchés et d'appliquer les dispositions pour les réprimer qui sont à l'origine des dérives observées jusqu'alors», a déclaré l'expert en Droit constitutionnel à l'Université. Parmi les institutions prévues pour mener la lutte à la corruption et le trafic d'influence, le professeur Chaouch annonce la création, dans la nouvelle Constitution, d'une Haute Autorité de transparence et de lutte contre la corruption par le biais de laquelle devra être garantie la transparence des marchés publics.

Revenant sur la Haute Autorité de transparence et de lutte contre la corruption, il précise qu'elle aura son mot à dire pour l'ensemble des textes de lois promulgués en faveur d'une bonne organisation et fonctionnement de l'économie. Enfin Bachir Yeles Chaouch juge que la solution à tous ces aspects négatifs passe par l'application d'une limite des mandats, à l'ensemble des élus de la République, à commencer par le Chef de l'État lui-même.