Comme
il fallait s'y attendre. La réunion entre la LFP et les dirigeants de clubs de
l'Est des Ligues 1 et 2 n'a pas donné de grandes nouveautés. En effet, lors de
cette rencontre, les clubs ont emboîté le pas à leurs homologues de l'Ouest qui
ont proposé l'arrêt des compétitions en raison des problèmes financiers qui
empêchent l'application stricte du protocole sanitaire exigé. A titre
d'exemple, selon un président de club, un seul test, préconisé par le
protocole, avoisine plus de 40 millions de centimes ce qui signifie que huit
matches coûteront la bagatelle 320 millions de centimes à chaque club de Ligue
1 et 280 millions de centimes aux pensionnaires de la Ligue 2. En somme, cette
réunion conçue par un souci d'associer les clubs sur l'avenir des compétitions
s'est achevée sans aucun résultat positif. Il faut dire que cette situation est
loin de connaître son épilogue devant l'intransigeance de clubs, en proie à de
grandes difficultés financières, qui ont clairement affiché leur souhait de ne
plus poursuivre la compétition en cette période difficile de la pandémie. En
face, certains clubs, ceux qui sont concernés par le podium, à l'image de
l'ESS, ont préféré poursuivre le championnat pour atteindre leurs objectifs.
Selon notre source, le représentant du CSC a accepté l'arrêt de la compétition
mais a suggéré de prendre en considération le classement actuel. D'autres ont
carrément proposé la suspension de la relégation pour les clubs de l'élite et
l'accession des quatre premiers de la Ligue 2. Quant aux clubs algériens devant
représenter l'Algérie dans les compétitions internationales, de nombreuses
propositions ont été faites en attendant la décision finale du bureau fédéral.
Ainsi
donc, cette rencontre, organisée dans le but de débattre la situation et la position
des clubs et surtout apporter des propositions quant à une éventuelle reprise,
a vu la majorité des représentants des clubs exprimer leur incertitude. Dans le
cas où la décision serait prise de ne pas poursuivre les compétitions, ce sera
un véritable casse-tête pour la LFP et la FAF, c'est du moins l'impression qui
se dégage lors de cette deuxième réunion. La situation s'est davantage
compliquée au moment où plusieurs spécialistes de la santé estiment qu'une
éventuelle annulation de la saison serait « la meilleure décision ». Nous avons
l'habitude de dire qu'à « situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles »,
alors la LFP et la FAF ont-elles prévu un plan
prévisionnel ? Si demain les hautes autorités décideront de la reprise, les
clubs éprouveront de grandes difficultés à l'application stricte du protocole
sanitaire, d'où la nécessité une contribution financière de la part des
instances sportives.