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Les syndicats des pharmaciens reçus au ministère du Commerce: Compléments alimentaires et vente en ligne sur la table

par M. Aziza

  Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a reçu jeudi, au siège de son département, les syndicats du secteur pharmaceutique (Syndicat national algérien des pharmaciens d'officines - SNAPO) et le Syndicat national des pharmaciens privés - SNPP), pour débattre des préoccupations soulevées, dont certaines ont déjà été abordées avec le précédent gouvernement.

Messaoud Belambri, président du SNAPO que nous avons contacté, hier, a affirmé que cette rencontre a été précédée par une réunion avec le ministre de la Santé, lundi dernier, précisant que les syndicats des pharmaciens ont soulevé une série de préoccupations qui rongent le secteur.

Concernant leur rencontre avec le ministre du Commerce et les cadres de son département, M. Belambri précise que «suite à notre demande auprès du ministre de la Santé», les deux syndicats ont été reçus et ont évoqué la «nécessité de réglementer l'activité du commerce de compléments alimentaires et la vente en ligne de produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques». Selon notre interlocuteur, les ventes de ces produits «ont explosé durant la période de confinement en raison de la crise sanitaire due au Covid-19». Les deux syndicats revendiquent des textes de loi bien précis relatifs à la codification des compléments alimentaires et leur commercialisation. Pour M. Belambri, «le complément alimentaire ne doit pas être assimilé à un médicament». Ajoutant : «On a déjà connu un cas similaire avec le RHB qui a été indiqué comme médicament contre le diabète». Le président du SNAPO estime que «la santé des consommateurs nécessite d'instaurer des règles rigoureuses afin d'éviter les surprises». «Idem, dit-il, pour la vente de produits pharmaceutiques en ligne qui doit être réglementée afin de connaître qui en est le producteur et d'où viennent-ils». Notre interlocuteur évoque aussi le problème de la vente en ligne de «dispositifs médicaux» qui, selon lui, «n'obéit à aucune règle». «Pourtant, la vente de ces dispositifs doit être régie par un Conseil médical», dit-il.

Selon un communiqué du ministère du Commerce, lors de la rencontre avec les deux syndicats, il a été également question de «définition de la liste de produits vendus uniquement dans les officines, à l'instar du lait infantile et des équipements médicaux». La même source indique qu'en marge de cette réunion, une commission mixte de travail a été mise en place afin d'assurer la coordination entre le ministère du Commerce et les deux syndicats.