
Des dizaines d'agriculteurs ont observé, mardi,
devant le siège de la Coopérative des céréales et légumes secs (CCLS) de
Mahdia, pour protester contre son administration. Cette décision de transférer
les services administratifs, prise dans le sillage de l'incarcération d'une
dizaine de cadres de cette structure, relevant de l'Office algérien
interprofessionnel des céréales (OAIC), a fait sortir les fellahs de leurs
gonds. Ces derniers, qui sont plus de 500 céréaliculteurs pour la seule daïra
de Mahdia, sans compter les communes environnantes, refusent de se déplacer
jusqu'à Tiaret pour livrer leur production de blé aux points de collecte, et
craignent surtout les lourdeurs administratives et le retard de paiement de
leurs factures.
Les agriculteurs qui ont assiégé le siège de la CCLS
de Mahdia ont exigé la présence du wali et du directeur de Services agricoles.
La semaine dernière, la Cour de justice de Tiaret avait prononcé des peines
infligées, en première instance, par le Tribunal de Frenda, soit 7 ans de
prison ferme à l'encontre de personnes impliquées dans l'affaire dite de « la
CCLS de Frenda», une affaire liée à des dilapidations, faux et usage de faux
dans les écritures comptables, mauvaise gestion, mauvaise utilisation de la
fonction et qui a valu une perte estimée à 85.000 quintaux de céréales en un
seul exercice, à la CCLS de Frenda. A noter que les trois CCLS, celles de
Tiaret, Frenda et Mahdia font toujours l'objet d'enquêtes, avec des dossiers
déposés au niveau de la Justice.