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Le président du Cercle du commerce et de l'industrie algéro-espagnol: «Le climat des affaires est tributaire de la stabilité»

par Z. Mehdaoui

Le président du Cercle du commerce et de l'industrie algéro-espagnol, Djamal-Eddine Bouabdallah, a affirmé hier que la règle 51/49 avait freiné le flux des Investissements directs étrangers (IDE) en Algérie.

«Les décisions prises dans la Loi de finances complémentaire (LFC) sont une bonne initiative», a fait savoir M. Bouabdallah sur les ondes de la radio chaîne 3, soulignant toutefois qu'il va falloir travailler dur pour remonter la pente du fait de la crise sanitaire. Pour attirer les IDE, il faudrait, soutient M. Bouabdallah, asseoir une stratégie industrielle «claire et précise», amarrée à un socle solide. Il estime, à cet effet, que les représentants d'entreprises, mais aussi les partenaires sociaux, sont partie prenante de la régulation de l'économie. Pour lui il y a des ajustements et des réformes à opérer, d'autant, relève-t-il, que l'Algérie «est un marché intéressant et va le devenir». Il fait à ce titre mention de l'ouverture, en janvier 2021, de l'Union douanière avec l'Afrique.

Pour la relance de l'économie, M. Djamal-Eddine Bouabdallah préconise une série de recommandations. Il soulignera en effet qu'après concertations avec les fédérations patronales et associations professionnelles, un rapport contenant une série de recommandations a été soumis au Premier ministre, un prélude, précise-t-il, à la refonte du modèle économique national.

L'invité de la radio propose à cet effet à l'Etat de renoncer à encaisser les échéances fiscales et parafiscales pour 2020, que les chefs d'entreprises, selon lui, «ne pourront pas payer», en raison du manque à gagner provoqué par la situation sanitaire qui affecte le pays.

Bouabdallah demande, également, une accélération au profit des opérateurs économiques, des procédures d'accès au crédit, un allègement des mises en chômage technique d'employés, «en évitant tout caractère abusif», la reconduite des autorisations et homologations, de même que l'implication des collectivités locales dans la facilitation des démarches administratives.

L'intervenant estime en outre qu'un bon climat des affaires est tributaire de la stabilité, particulièrement pour ce qui concerne les textes juridiques, dont le code fiscal, régissant l'activité économique.

A propos justement de ce code, qui remonte aux années 90, il est fortement recommandé, explique Bouabdallah, d'en refaire un nouveau, en prenant en compte les aspects structurels et fonctionnels de cette activité.

Evoquant le secteur informel, l'intervenant recommande de frapper par le biais de la fiscalité. «Le système des deux poids et deux mesures, entre l'informel et les entreprises légalement installées, ne peut plus perdurer», a-t-il déclaré en soulignant qu'il appartenait au gouvernement de combattre ce phénomène.