Tout a presque été dit sauf l'essentiel. Des stériles disputes de paliers aux remontrances souvent décousues parce qu'animées par de grossières arrière-pensées, on fait comme si seul le présent compte sans que l'on se rende compte que l'on est empêtré dans l'immédiateté. D'une part on a ceux qui se croisent les bras et de l'autre ceux qui tambourinent des généralités plates pour que la marche du pays soit bloquée. Le pouvoir réclame du temps et de la patience et en face des acteurs en mal de consistance et certainement en déficit de reconnaissance s'autoproclament représentants de la société.

L'heure n'a jamais été aussi grave et le monde n'a jamais été aussi désarçonné qu'aujourd'hui jusqu'à rendre empoisonné l'air respiré.

Le mal est profond et n'est certainement pas à occulter car rester ligoté par le présent pour tenter de parer au plus pressé ne permet pas le recul nécessaire pour une juste réflexion capable de tracer un itinéraire conforme à l'aisance et à la sérénité. Tout y est. Economie, éducation, santé, démographie s'enchevêtrent les unes avec les autres dans une délicate plateforme nationale réclamant d'abord une concorde générale à l'opposé des chamaillades actuelles.

Il est de bon augure de s'attarder dans l'observation des démêlés continuels de nombreux peuples pour comprendre que l'activité politicienne comme le populisme primaire ne mènent pas loin. Le progrès et la paix sociale ne se conforment jamais avec les plates recettes ânonnées sans cesse par des prétendus experts enfermés dans leurs bulles. La réalité est bien plus dans le panier du consommateur et des factures à payer par les ménages que dans les théories savantes de ceux qui savent s'infiltrer sur les devants des tribunes.

Basta ! serait le mot d'ordre pour que chacun renoue avec sa conscience et le vrai sens de la responsabilité individuelle pour enfin se convaincre que le temps n'est pas malléable à la guise des prétentions démesurées et que la paix des âmes ne peut être que collective.