Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Tébessa: Les panneaux publicitaires dans l'anarchie

par Ali Chabana

C'est une véritable pollution visuelle que provoquent tous ces panneaux d'affichage publicitaire et autres écriteaux improvisés çà et là. Une anarchie qui ne dit pas son nom, l'espace public s'en ressent, quand un pan d'un mur ou un mât d'un lampadaire deviennent un support publicitaire, sans tenir compte des moindres exigences techniques ou esthétiques que nécessite ce travail informationnel.  

Certains établissements de formation et des cabinets de fonctions libérales se sont emparés des espaces publics, un bureau d'un avocat, d'un notaire ou d'un bureau d'études, d'un salon de coiffure, d'un cabinet médical, de l'atelier d'un tailleur, comme moyens de diffusion de leurs annonces et ce, en l'absence d'une réglementation claire, d'un cahier des charges définissant les modalités de l'utilisation d'un tel ou tel espace public, selon des dispositions réglementaires et juridiques applicables à tous. Les APC pourront faire de l'affichage publicitaire une source financière.

L'exploitation des panneaux publicitaires par des opérateurs économiques génèrera de l'argent pour aller renflouer les caisses de la commune, des recettes supplémentaires. Faudra-t-il penser à organiser ce créneau et le rendre plus lucratif, plus fonctionnel, moins encombrant, pour le bien de la collectivité. Sous d'autres cieux, la publicité, tous créneaux confondus, constitue un filon inestimable de rentrées d'argent pour les collectivités locales. Chez nous, l'on continue de la considérer comme la cinquième roue de la charrette, faute de concepteurs et exécuteurs munis d'un professionnalisme et d'un savoir-faire nécessaires. Même des surfaces commerciales, pourtant bien pourvues en ressources financières, font dans le strict minimum quand il s'agit de promouvoir leur image de marque ou adresser des messages à caractère publicitaire. Pendant ce temps, les rues, boulevards, façades d'édifices publics demeurent enlaidis, à longueur d'année, d'une publicité sauvage, d'un goût triste, que sa présence ne fait qu'altérer davantage l'environnement.