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Les branchements illicites
représentent 20% de pertes sur le réseau d'électricité et prolifèrent surtout
dans les quartiers périphériques de la ville où des pirates sans scrupules se
sont spécialisés dans le raccordement des bidonvilles contre une rémunération
financière. Pour la Société algérienne de distribution de l'électricité et du
gaz d'Oran, le phénomène est très répandu au niveau de 20 zones réparties sur
les localités de Coca, Haï Rocher à Bouamama, Sidi El
Bachir, Kouchet El Djir,
Douar Belgaïd, Canastel,
les Amandiers, El Barki. Près 74 gigawatts sont
piratés par quelque 32.000 consommateurs, ce qui représente 33 milliards de
centimes. Un grand préjudicie qui pourrait être investi dans d'autres projets.
Dans le même ordre d'idées, les équipes antifraudes procèdent aux vérifications
des compteurs. S'alimenter illégalement en énergie est devenu une activité
courante connue par le commun de tous. Le branchement illicite est érigé en
véritable mode d'emploi et les fraudeurs redoublent d'ingéniosité pour «voler»
l'électricité.
Les conséquences font que les postes de distribution publics sautent devant le très fort tirage, plongeant quelquefois des villages entiers dans le noir. L'article 350 du Code pénal - qui prévoit des amendes de 500 à 2.000 dinars et des peines d'emprisonnement allant de 1 à 3 ans - ne semble pas dissuader suffisamment les fraudeurs. Le piratage de l'énergie cause des préjudices non seulement à l'entreprise mais aussi aux abonnés. La difficulté de l'entreprise ici c'est qu'elle est seule à lutter contre la fraude, puisque les populations ne semblent pas être concernées par la chose. Pourtant, si un client est situé dans le même «réseau» qu'un fraudeur, il est aussi pénalisé. Les fraudeurs non seulement prélèvent l'énergie électrique mais ils endommagent également les équipements. Ils s'exposent aussi à l'électrocution. La fraude de l'énergie électrique peut mener à des courts-circuits et même provoquer des incendies comme c'est d'ailleurs souvent le cas au niveau des sites déjà cités. D'autre part, la facture impayée de la société de distribution de gaz et d'électricité d'Oran détenu par les communes d'Oran et de Bir El Djir a atteint les 70 milliards de centimes. Les contraintes financières risquent d'impacter le plan développement de l'entreprise mais aussi des projets destinés aux citoyens, financés sur fonds propres de la société. Les responsables de la Sonelgaz ont souligné que leurs services ont déployé tous les moyens afin d'inciter les abonnés à honorer les factures impayées. La société a lancé à maintes reprises des appels à ces abonnés pour régler leurs factures afin d'éviter les coupures. |
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