Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Pour dénoncer la mainmise des organisations «estudiantines»: Sit-in aujourd'hui des enseignants de l'institut de maintenance de l'université Oran 2

par D. B.

Le blocus imposé il y a plusieurs semaines par une organisation « estudiantine » a l'Institut de maintenance et sécurité industrielle de l'université d'Oran 2 Mohamed Ben Ahmed s'éternise, en dépit des nombreux appels au dialogue lancés par le rectorat. Face à cette situation qui perdure, les enseignants de cette institut ont décidé d'organiser aujourd'hui un sit-in de protestation pour, disent ils, « sauver l'institut de la mainmise des organisations estudiantines qui ne cessent d'entraver le bon déroulement de cette institution publique». En parallèle à leur action de protestation, le corps enseignant a dressé une correspondance au wali d'Oran, lui demandant d'intervenir et de mettre un terme à « la situation déplorable que vit leur institut en ce moment ».

«Nous vous informons, Monsieur le Wali, que les portes d'entrée de notre institut sont fermées d'une façon illégale et contre la loi par un groupe d'ex-étudiants affiliés à une organisation estudiantine et ce sous différentes appellations : «licenciés, étudiants indépendants, associations estudiantines : UGEA IMSI, UGEA Faculté des langues et UGEA Université Oran1 / Ahmed Ben Bella, ONEA IMSI, depuis assez longtemps ; ce qui a mis l'année universitaire 2019/2020 en réel danger pour plus de 1880 étudiants inscrits dans notre institut. Le nombre de fermetures des portes a atteint 14 fermetures depuis l'année universitaire 2018/2019. » lit-on dans cette correspondance. Les enseignants ont tenu à signaler au chef de l'exécutif que plusieurs démarches ont été entreprises par l'administration et notre rectorat pour ouvrir les portes mais sans résultat. «La dernière démarche concerne l'ordre de justice donné par le procureur général d'Oran pour ouvrir les portes en urgence en considérant cette fermeture illégale par le biais d'un huissier. Les forces d'ordre ont ouvert les portes le dimanche 16/02/2020 vers 12H00 mais les ex-étudiants ont refermé les portes le lundi 17/02/2020 à 7H00 ne laissant aucun étudiant, aucun enseignant ni aucun travailleur accéder à l'institut», souligne le même communiqué qui précise en outre que les forces de l'ordre ont ouvert de nouveau les portes le jeudi 20/02/2020, mais elles ont été de nouveau refermées par les mêmes personnes le dimanche 23/02/2020 à 7H00. Selon les enseignants, cette grève a un long historique où la tutelle a essayé plusieurs fois de trouver des solutions aux problèmes posés et à chaque fois ce sont des demandes qui dépassent les prérogatives de la direction ou des demandes illégales. Pour conclure, le corps enseignant de l'institut appelle le wali d'Oran, en tant que premier représentant de la République algérienne d'exercer ses prérogatives pour ordonner l'ouverture définitive de ces portes pour venir au secours des 1880 étudiants et sauver l'année universitaire 2019/2020. «Monsieur le wali, ceci est un appel de détresse que lancent des enseignants de l'université algérienne, soucieux de son avenir et de celui des milliers d'étudiants», conclut le communiqué des enseignants.