Elles sont 22 familles vivant dans un immeuble situé au 52 rue de Mostaganem, menaçant ruine qui lancent un appel de détresse aux autorités locales pour leur relogement dans les plus brefs délais. Il s'agit d'un immeuble classé en péril depuis 1974, selon les déclarations des locataires mais qui a résisté au temps depuis, sans qu'aucune initiative de relogement ne soit prise par les autorités locales malgré les demandes de logements déposées par ces familles. Le 11 février dernier, un incident s'est produit qui a, davantage, accentué le danger pour ces familles qui risquent, à tout moment, de se retrouver sous les décombres.

En effet, les plafonds de trois appartements ont cédé, donnant l'image d'une bâtisse soufflée par une explosion. Depuis cette date, toutes ces familles craignent le pire pour leurs enfants, elles se sont déjà manifesté à travers plusieurs actions de protestation pour crier leur désarroi aux responsables, mais en vain. Mardi dernier, elles étaient regroupées dans le hall de l'immeuble car ne pouvant rester à l'intérieur de leurs appartements, très fragilisés, pour supporter la moindre secousse.

La rencontre des représentants de ces familles avec le chef de daïra n'a pas soulagé la souffrance de ces locataires. «Nous n'avons eu que des promesses qui jusqu'à maintenant n'ont pas abouti. Notre vie est menacée, quotidiennement, depuis l'effondrement des trois appartements et nous n'avons pas où aller. Notre vie s'est transformée en drame», regrettent, dans un ton de tristesse, ces mères de familles que nous avons rencontrées, sur le hall de l'immeuble. Comme dernier espoir, elles lancent un appel au wali d'Oran pour venir voir leur situation et prendre les mesures qui s'imposent.