Tout en dressant le bilan des
activités de la police durant l'année 2019, le chef de la Sûreté de la wilaya
de Tébessa, Mohamed Boubatta, assisté de ses
principaux collaborateurs et à travers les questions soulevées lors d'un point
de presse, a passé en revue les grande lignes de l'approche sécuritaire, selon
le plan d'action mis en place pour répondre aux exigences sécuritaires
relatives à la lutte contre la criminalité urbaine, la contrebande, le sécurité
publique ou encore concernant le contrôle du flux de voyageurs et moyens de
transport aux frontières. D'autres questions ont été également évoquées, le plan de
circulation, le contrôle des activités commerciales, notamment celles
considérées comme étant illégales, le problème récurrent et à polémique des
parkings et des aires de stationnement. Le chef de la police a considéré
l'année écoulée comme exceptionnelle, à partir du 22 février et l'entrée en
mouvement du hirak qui a mobilisé les forces de
police et pour son encadrement et sa sécurisation. La prolifération du commerce
illicite de produits hallucinogènes a été expliquée, d'après une analyse
obéissant à des règles de commerce florissant et les narcotrafiquants se sont
orientés vers les psychotropes, faciles à acquérir, à transporter, à dissimuler
et à commercialiser et de surcroît très lucratifs.
De ce fait, les services de sécurité étaient obligés
de s'adapter à ces nouvelles donnes du crime organisé, d'autant que la
situation géographique de la wilaya l'expose à ce genre de crimes et trafics.
Par les chiffres, sur les 6.086 affaires enregistrées par le service de la
police judiciaire, 4.724 affaires ont été élucidées et 1.362 en cours. Pour ce
qui est des affaires inhérentes au trafic de drogue, la police a traité durant
la même période 2019, 302 affaires dans lesquelles étaient impliquées 452
personnes et la saisie de 41.394 comprimés de psychotropes et 20,232 kilos de
résine de cannabis. La brigade des mineurs relevant de la police judiciaire a
eu à traiter elle aussi 138 affaires criminelles pour coups et blessures, alors
que 180 femmes ont fait l'objet de violences et 22 enfants ont été mis dans des
centres de rééducation. La cybercriminalité, un phénomène récent, dû à
l'extension des nouvelles technologies d'information et de communication,
s'invite de son côté dans les bilans établis par la police. Ainsi il est
signalé le recensement de 365 affaires de crime électronique mettant en cause
188 personnes, un nombre ne reflétant pas les cas exacts puisque plusieurs
victimes pour des raisons personnelles préféraient se taire, selon
l'explication du conférencier. Les accidents de la route, en milieu urbain
continuent de causer de nombreuses victimes et parmi les piétons et parmi les
passagers, le service de la sécurité publique a enregistré 330 accidents
corporels, faisant 405 blessés et 21 décès, ainsi que 8.958 contraventions et
2.292 retraits de permis de conduire. Enfin, la police des frontières a recensé
2.514.321 voyageurs ayant emprunté les quatre postes frontières, dont plus de
880.000 étrangers, soit une hausse de plus de 373.000 voyageurs. Quant au plan
de circulation, qui a suscité le débat parmi les présents, le chef de la Sûreté
de la wilaya l'a dit explicitement, les services de la police ne sont qu'un
partenaire parmi d'autres au sein de la commission chargée de l'élaborer, avec
la direction des Transports et de l'APC. En conclusion, l'orateur a indiqué que
l'année 2020, qu'il espérait plus fructueuse, en matière de lutte contre le
crime, en adaptant une ligne de conduite, alliant entre volet préventif et
action répressive contre les formes les plus violentes du crime organisé et
celui de la criminalité urbaine.