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Tébessa: La protection des sites historiques en débat

par Ali Chabana

Une journée d'étude et d'information vient d'être organisée et ce, conjointement par le bureau local de l'office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés et l'institut national de la formation et l'enseignement professionnels Slimane Bentabal de Tébessa, où il a été question de la protection et la promotion du patrimoine, notamment celui désigné par les biens immobiliers, ainsi que la préservation des sites et monuments localisés sur l'ensemble du territoire de la wilaya de Tébessa.

Tout cela a été évoqué sur un fond de la priorité de doter ce secteur de personnel qualifié. Autrement dit, l'ouverture de la spécialité archéologie dans le cursus de la formation professionnelle. A ce sujet, les participants ont préconisé un certain nombre de propositions afin de rendre le projet effectif et opérationnel. A commencer par l'organisation et l'encadrement des recherches et des fouilles, pour mettre un terme au saccage et au pillage des sites historiques et archéologiques. D'autre part, il faudra penser au renforcement des langues étrangères, au profit des gens intéressés par l'étude archéologique. De même, l'ouverture de postes de travail, dans les agences de voyages, devant les diplômés dans la spécialité du patrimoine archéologique et le recrutement de guides touristiques. Promouvoir, la spécialité de la maintenance préventive et création de la spécialité restauration archéologique. Les participants ont appelé aussi à la tenue de rencontres scientifiques, nationales et régionales. Aussi, il est impératif de réactiver les activités du mouvement associatif, de la presse et des réseaux sociaux, quant à la promotion et le développement d'un tourisme à vocation culturelle. Cela passe également, selon les présents, par l'ouverture d'un département d'enseignement archéologie à l'université de Tébessa.

Notons que la journée a été enrichie par les communications du directeur de l'Ongebc, Lotfi Azzeddine, de Mme Mokrani, directrice du musée public d'archéologie de Tébessa, ainsi que de notre confrère d'El Khabar, Abdellah Zarfaoui, qui s'est penché sur le rôle de la presse, tous organes confondus, dans la promotion d'une culture sociétale, défendant le patrimoine comme étant une mémoire collective à l'ensemble des générations. Ceci vient à point nommé, après toute la polémique générée par les dernières découvertes archéologiques dans le sud de la wilaya, pour rappeler la responsabilité et les missions assignées à chacun, quand il s'agit de répondre à la question : faudra-t-il attendre que l'irréparable soit commis pour réagir ?