Le bras de fer entre la FAF et les présidents des clubs de la DNA risque de perdurer plus longtemps avec des conséquences préjudiciables. En effet, les clubs de la division nationale Amateur campent sur leur position en raison de leur situation sur tous les plans. La dernière réunion tenue mercredi dernier par les présidents et représentants de ces clubs, aura permis à ces derniers de se prononcer pour le boycott de la reprise du championnat, et même le retrait définitif de la compétition. Cela a pour objectif de sensibiliser les responsables aux nombreux problèmes auxquels sont confrontés ces clubs, notamment financiers. Pour eux, le football Amateur, considéré comme la locomotive du football de l'élite, est totalement négligé. « Encore plus, nous ne bénéficions pas des mêmes avantages des clubs soi-disant professionnels.

C'est cette injustice qui nous a fait réagir après s'être concertés entre nous », affirmera un président. En somme, un vari dilemme. Jusqu'à hier en fin de matinée, c'est l'indécision totale sur le boycott du moment que nous assistons à une situation confuse entre partisans et opposants. La FAF n'a donné aucune suite officielle aux revendications des clubs plaignants, selon Abdelmadjid Yahi, désigné comme le porte-parole officiel et qui détient les licences des clubs de l'Est. Les concertations se multiplient mais aucune décision n'a été prise. « On peut jouer la seizième journée, mais on pourra boycotter la suivante », dira notre interlocuteur hier. « Seul le SCMO a refusé de nous accompagner dans notre démarche, alors que d'autres clubs temporisent pour remettre les licences », a-t-il précisé.

Par ailleurs, selon le site de la FAF, une réunion extraordinaire du Bureau fédéral s'est tenue avant-hier jeudi, au terme de laquelle la FAF a décidé d'autoriser les clubs de la DNA de libérer deux joueurs durant la deuxième période d'enregistrement et à recruter deux joueurs U23 de la Ligue de Football Professionnel sous forme d'une mutation temporaire jusqu'à la fin de la saison en cours. Les clubs désirant bénéficier de cette autorisation, ne doivent en aucun cas dépasser le nombre de 30 joueurs dans leur effectif. « Cette décision est insuffisante par rapport à nos doléances et ne règle pas tous nos problèmes », a avoué à cet effet Abdelmadjid Yahi. De son côté, la FAF campe sur sa position et exige des clubs de respecter la programmation en les incitant à reprendre la compétition sans aucune condition. A présent, c'est le flou dans la mesure où la FAF, selon notre interlocuteur, a dégagé sa responsabilité sur le report des matches qui est du ressort de la seule LNFA.

Aussi, les interventions des deux membres du bureau fédéral, Amar Bahloul et Larbi Oumamar, n'ont pas été convaincantes du moment qu'aucune solution n'a été trouvée. C'est du moins ce que nous ont révélé certains présents à la réunion. Selon une source bien informée, la FAF ne veut pas céder au chantage des présidents des clubs de la DNA.

Ceci dit, cette décision de boycott risque de porter de graves préjudices aux clubs. Jusqu'à hier en début d'après-midi, rien n'a été fait. « Nous, les clubs de l'Est, nous ne pouvons pas boycotter seuls le championnat, alors que les autres ne se sont pas prononcés d'une manière définitive et officielle. Une chose est sûre, nous sommes en pleine concertation avec nos collègues et ce, pour parvenir à trouver et adopter une décision collégiale dans l'intérêt de tous les clubs sans exception» » nous a déclaré le porte-parole officiel des clubs de l'Est.