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L'USTOMB signe une convention cadre de partenariat avec «Tayal Industries»: La société turque veut recruter plus de 5.000 ingénieurs et techniciens de maîtrise

par Sofiane M.

  Après trois ans d'une laborieuse collaboration entre l'Université des sciences et de la technologie d'Oran ?Mohamed Boudiaf' et l'Algérienne des Industries textiles Tayal SPA, une joint-venture entre une entreprise du groupe turc spécialisé dans le textile ?TAY GROUP' et des sociétés algériennes, une convention de partenariat-cadre a été paraphée jeudi entre la rectrice de cet établissement universitaire et le directeur des Ressources humaines du groupement turc, M. Fatih Koser.

C'est lors d'une visite guidée organisée par les deux partenaires au profit des majors de promotions des filières techniques (mécanique, électromécanique?) à l'usine Tayal de Sidi Khettab que cette convention a été signée dans le but « d'encourager les échanges dans les domaines de la formation de l'expertise et de l'accompagnement mais surtout pour assurer les stages d'induction et de fin de projets des étudiants et l'employabilité des diplômés ». Le groupe turc, qui a déjà recruté, l'année écoulée, 7 majors de promotion 2018 de l'USTOMB au poste d'ingénieur textile, semble satisfait de la qualité de formation des jeunes diplômés et espère désormais embaucher davantage d'ingénieurs et de techniciens de maîtrise formés par la prestigieuse université oranaise. Mais ce qui a marqué la cérémonie de la signature de cette convention de partenariat-cadre est l'exceptionnel geste de générosité et de solidarité de la rectrice de l'USTOMB, la professeure Benharrats Nassira, qui s'est engagée à faire profiter les étudiants des autres établissements universitaires de la région ouest notamment l'ENPO, l'ENS Oran et l'Université de Relizane des avantages de cette accord. La rectrice de l'USTOMB a été, en effet, accompagnée par les recteurs des trois établissements d'enseignement supérieur qui assurent des formations dans les filières techniques. Les responsables du groupe turc ont révélé, lors de cette visite, que l'usine Tayal, qui emploie, d'ores et déjà, 1.848 travailleurs, dont la majorité est origine de la région ouest, ambitionne de recruter, à court terme, plus de 5.000 cadres et agents de maîtrise et 3.000 autres, à moyen terme, pour renforcer son personnel. Les effectifs de cette usine devront ainsi quintupler dans les trois prochaines années à condition que cette unité industrielle réussisse, bien sûr, à atteindre sa capacité de production maximale. Cependant, les managers du groupe turc sont confrontés, aujourd'hui, à des entraves bureaucratiques et techniques qui restreignent la concrétisation de leurs objectifs. Première entrave évoquée par les managers turcs est le manque d'eau dans la zone industrielle de Sidi Khettab. Les autorités locales avaient promis de réaliser une canalisation pour approvisionner cette usine d'eau à partir d'un barrage de Mostaganem, mais presque rien n'a été fait dans ce sens. L'usine fonctionne actuellement avec l'eau pompée des puits réalisés par cette société, mais cette eau souterraine ne peut plus satisfaire les grands besoins de ce complexe de textile. Autre contrainte est l'alimentation en énergie électrique de cette usine qui a besoin de 35 mégas watts pour fonctionner en plein régime. Le groupe a déjà réalisé une centrale électrique munie de 8 turbines à gaz, cependant l'autorisation de la CREG (Commission de régulation de l'électricité et du gaz) tarde à venir. Une fois toutes les entraves levées, le complexe textile pourra satisfaire la moitié des besoins nationaux en prêt- à-porter et une bonne partie des besoins en tissu et en fil. L'usine devra également exporter 60% de sa production annuelle vers l'étranger.

Le groupe Tayal est, en effet, un leader dans les industries textiles. Il produit, annuellement 30 millions d'articles prêt-à-porter, dont 12 millions de pantalons jeans, 12 millions de pulls et 6 millions de chemises.