On peut affirmer que le match NAHD-PAC a tenu ses promesses sur de nombreux plans. Il ne pouvait en être autrement entre deux formations figurant au bas du tableau et qui se livraient un duel à six points. Comme prévu, ce fut un combat de tous les instants, les joueurs des deux camps se rendant coup pour coup en matière d'actions marquées par un engagement physique parfois exagéré.

Dans ce débat lourd d'enjeu, les Pacistes ont tiré leur épingle du jeu, marquant trois buts pour la première fois de la saison. Il faut souligner que le départ vers le Portugal de leur avant-centre Nadji a laissé un grand vide dans le secteur offensif. Et c'est pour cette raison que l'entraîneur portugais, Alexandre Chalo, a mis l'accent sur le réveil de son attaque, car ses poulains n'ont trouvé le chemin des filets adverses que quatre fois seulement en neuf matches, une misère pour une équipe aussi technique et développant un jeu collectif spectaculaire, en tout cas, plus agréable à voir que celui de nombreuses formations de Ligue 1. Toutefois, les coéquipiers du gardien Moussaoui ont dû cravacher pour mettre à la raison des Nahdistes qui ont multiplié les fautes dans les duels, écopant des cartons et deux penalties justifiés. Les « Sang et Or », très motivés, ont laissé traîner la semelle trop souvent et se sont énervés alors qu'il fallait qu'ils gardent leur sang-froid.

Pour avoir récemment loué les qualités des gars de Hussein Dey, nous sommes à l'aise pour souligner que, cette fois, la maîtrise leur a fait défaut à cause de cet excès de précipitation dont ils n'arrivent pas à se départir, à l'instar d'ailleurs d'autres formations de la Ligue 1.

A certaines périodes du match, les Pacistes, et à leur corps défendant, sont tombés dans cet excès, mais ils ont eu l'intelligence d'imposer par la suite leur tempo. A ces moments-là, la différence était de taille, les coéquipiers de Bouzok faisant valoir leurs automatismes, en faisant courir leurs adversaires.

L'autre paramètre qui a joué en faveur des gars du Paradou, ce sont les maladresses répétées de leurs adversaires dans l'utilisation de la balle.

Dans les duels à un contre un, ce sont les Pacistes qui ont arraché des ballons vite orientés vers l'attaque, ce qui a perturbé les défenseurs du Nasria.

On ne passera pas sous silence les tacles sans retenue des poulains d'Adjali, ainsi que leurs récriminations auprès de l'arbitre qui nous a paru pourtant assez laxiste devant certaines interventions musclées. Et ceux qui auraient une opinion insidieuse concernant l'attitude des arbitres avec le PAC, qu'ils regardent le classement.

Une équipe soi-disant privilégiée ne serait pas lanterne rouge. Quoi qu'il en soit, cette formation pratique un football collectif et ne tardera pas à quitter cette zone pour peu qu'elle gère comme il faut ses matches en retard. L'ASAM, le CSC, le NCM, l'USMBA et l'USMA, ses prochains adversaires, sont avertis.

Ceci dit, il reste tout de même des déchets à éviter, comme la tendance chez quelques Pacistes à trop conserver le ballon, ainsi que la rareté des tirs au but adverse, ce que l'entraîneur Chalo, qui connaît bien ses protégés, dira « qu'il y a quelques mauvaises choses ».

En définitive, si les coéquipiers de Zorgane continuent à produire ce jeu, ils remonteront vite au classement. Et plus rapidement qu'on ne le croit.