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Les interventions sur la chaussée soumises à une autorisation communale: Un bureau spécial dans les secteurs urbains pour les concessionnaires des réseaux

par J. Boukraâ

Pour mettre un terme à la dégradation du réseau de voirie à l'intérieur du tissu urbain, un bureau spécial a été installé dans les secteurs urbains pour la délivrance des autorisations d'intervention sur la voirie, aux concessionnaires des réseaux. Selon les services techniques de la commune d'Oran, cette mesure ne concerne pas uniquement la commune d'Oran mais l'ensemble des communes de la wilaya. Ces dispositions viennent en application des directives émanant de la wilaya d'Oran, soulignent nos interlocuteurs. Selon nos sources, ces directives ont été adressées aux communes, il ya plus de six mois, après un constat faisant état de la dégradation d'une grande partie des routes de la wilaya. Selon nos interlocuteurs, l'initiative vise à faciliter les procédures aux intervenants sur les réseaux, à l'intérieur du tissu urbain et à mettre en place un fichier de suivi de toute opération sur le territoire de la commune, notamment en matière de remise en l'état de la chaussée. Les dispositions relatives à l'autorisation de voirie sont foulées au pied en général, notamment en ce qui concerne la phase « post-travaux ». A quelques rares exceptions près, la remise en état de la voirie est inobservée. Les « plaies » occasionnées par les divers chantiers ciblant le domaine public national ou départemental sont, sinon laissées grandes ouvertes ou grossièrement suturées, générant ainsi d'énormes désagréments pour la population et la collectivité et altérant le paysage urbain. Les opérateurs doivent changer de comportement en faisant preuve de plus de responsabilité vis-à-vis de ce volet. L'administration, elle aussi, doit faire montre de plus de répression à l'égard des contrevenants, en vertu des prérogatives qui lui sont dévolues par la loi. La problématique de l'intervention sur les voies publiques (routes, trottoirs, espaces publics, dépendances ou accotement, réseaux, etc.), l'un des points noirs d'Oran, a été, une fois encore, mise en exergue par les responsables de la wilaya qui avaient pris, il y a plus de 6 mois, une directive interdisant toute intervention sur les réseaux, sans autorisation des services compétents de la commune. Des instructions ont été données aux maires et aux chefs de daïra, pour la mise en application de cette directive, dès sa réception pour mettre un terme à l'anarchie qui prévaut actuellement. Des mesures coercitives seront prises contre les concessionnaires des réseaux contrevenants. Les opérateurs publics concessionnaires des réseaux, notamment les gros intervenants dans le domaine de la voirie publique, ont fait, l'objet, à maintes reprises, de sévères réquisitoires de la part des walis. Ces derniers, lors des nombreux briefings, avaient égrené les griefs et les réprobations à l'encontre des ces sociétés, pour l'inobservation du règlement de voirie publique, notamment la non-remise en l'état de la chaussée, après les différentes interventions. Il faut signaler que l'ex-wali d'Oran, avait avancé que 56% du réseau routier de la wilaya étaient en état de dégradation et nécessitent une réhabilitation. Lors d'une réunion tenue au siège de la wilaya et regroupant les différents secteurs, le rapport établi par la direction des Travaux publics sur l'état des routes de la wilaya, mentionne la réhabilitation de plus de 68 km du réseau durant les 3 dernières années pour un montant de 4,1 milliards de DA.