Aussi étonnant que cela puisse paraître, il ne se
passe pas passe pas un jour sans que l'on ne soit surpris de voir des retraités
aux côtés de centaines de travailleurs impayés depuis plusieurs mois, fouiller
chaque, week-end, les poubelles du marché hebdomadaire aux fruits et légumes, à
la recherche de quelques produits à mettre dans la marmite. Un spectacle des
plus poignants qui exprime, à lui seul, le seuil de misère et de pauvreté
franchi par des chefs de familles nécessiteuses qui peinent à joindre les deux
bouts et plus particulièrement certains travailleurs qui n'ont pas été payés
depuis plus de dix mois et qui ne cessent de battre le pavé, chaque jour, pour
être régularisés.
Ce phénomène s'est généralisé ces derniers temps. Un
constat alarmant qui a été fait par le premier responsable de la wilaya, lors
de chacune de ses sorties au cours desquelles des centaines de chefs de
familles, de jeunes diplômés et universitaires lui ont fait part de leurs
préoccupations et de leurs difficultés à trouver un emploi. Il suffit de voir
l'étendue du fléau de la mendicité que l'on retrouve aussi bien dans les
petites que les grandes agglomérations. Jeunes et moins jeunes font la manche
aux abords des institutions financières ou sur les trottoirs des grandes
avenues. Pour les personnes âgées et seules, la maison de Diar
Rahma n'arrive pas à loger sous le même toit des
dizaines de sans-abris surtout en cette période de grand froid et pas une seule
association appelée pompeusement de bienfaisance, ne leur ouvre les bras.