Ce sont des
inspecteurs de la division des douanes du port de Ghazaouet
qui sont tombés, suite à une fouille d'un véhicule utilitaire de marque
Renault-Trafic, en provenance d'Almeria (Espagne), sur ce chargement douteux.
Quinze moteurs d'embarcations maritimes de puissance 25, 30 et 40 chevaux ont
été saisis, récemment, au port de Ghazaouet.
L'interception de cet équipement a conduit, selon des sources sécuritaires, les
éléments de la gendarmerie nationale de Ghazaouet à
ouvrir une enquête pour tirer au clair cette affaire d'importation illégale et
interdite de moteurs destinés aux passeurs et autres réseaux de trafic illicite
de migrants qui activent sur le littoral des wilayas de l'ouest du pays.
Il faut noter
que cette activité illicite en mer, complexe, dirigée par une tête de réseau,
assistée le plus souvent de «lieutenants» qui dirigent ou mettent en lien
l'ensemble des autres protagonistes, est devenue un vrai casse-tête pour les
pouvoirs publics qui mobilisent l'ensemble des services de sécurité
(garde-côtes, gendarmerie, police et administrations douanières), pour
surveiller les frontières, le littoral et lutter contre les bandes de passeurs
criminelles qui font des affaires avec la misère humaine. En effet, des harraga, essentiellement originaires d'Afrique
subsaharienne et du pays sont souvent transportés par des rabatteurs et des
passeurs dans des bateaux de fortune, surchargés et dans des conditions
inhumaines, ce qui se traduit par des disparitions dramatiques en mer de ces
migrants qui tentent de gagner l'Europe.