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Sa réalisation a coûté 8 milliards de centimes: Le marché couvert de Bethioua fermé depuis près de 5 ans

par J. Boukraâ

  Réalisé depuis près de 5 ans, le marché couvert de la commune de Bethioua n'est toujours pas entré en activité. Cette structure réalisée dans le but de faire face au commerce informel et préserver la santé des consommateurs, a coûté près de 8 milliard de centimes. Les habitants de cette commune réclament l'ouverture du marché couvert pour permettre aux commerçants d'activer dans les normes et la réglementation. Cette structure délaissée pendant plusieurs années a été la proie à toutes formes de vandalisme. Son état actuel nécessite une réhabilitation.

Depuis 2009, les communes de la wilaya d'Oran ont bénéficié de la réalisation de plusieurs marchés ?parisiens'. Ce sont des sommes faramineuses qui ont été dépensées pour ces marchés couverts, désertés finalement par des commerçants qui ont préféré plutôt le commerce informel, devenu de plus en plus florissant. Le commerce informel, de toute nature, ne semble pas aller vers l'éradication que souhaitaient les pouvoirs publics, dans leurs diverses actions pour endiguer le phénomène. Un grand plan d'organisation des marchés et de lutte contre l'informel a été lancé, depuis 2010. Dans ce cadre, la wilaya d'Oran a bénéficié de la réalisation de 23 marchés de proximité (marchés ?parisiens') dont 20 ont été réceptionnés ; de même que 25 anciens marchés ont été réhabilités. Parallèlement, les autorités publiques ont mis en place un ensemble de mesures et de dispositifs visant à inciter les opérateurs informels à s'insérer dans la sphère légale. L'aménagement et la réhabilitation des marchés couverts n'incitent pas les commerçants informels à se mettre en règle avec la loi, ils pousseraient plutôt les opérateurs légaux à se mettre hors la loi pour aller gonfler les rangs, déjà très imposants, du marché noir. Ce qui est valable pour les fruits et légumes est aussi valable pour tous les autres secteurs d'activités où les commerçants informels mènent la vie dure aux opérateurs légaux restants. Les différents services de lutte contre l'informel qui pullulent auront beau multiplier les opérations de saisie, le marché noir demeure très profondément ancré dans nos mœurs et continuera de miner notre économie pendant de longues années encore.