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Nouvelle opération de rapatriement: 70 Subsahariens en situation irrégulière transférés vers leur pays

par J. Boukraa

L'opération de rapatriement de Subsahariens en situation irrégulière à Oran se poursuit toujours. Avant-hier pas moins de 70 personnes de différentes nationalités ont été regroupées au centre de transit de la commune de Bir El-Djir avant d'être acheminés vers les frontières. Il s'agit de 53 hommes, 3 femmes et 14 enfants. Ces derniers ont été embarqués à bord de deux bus vers leurs pays d'origine. Plusieurs quartiers ont été ciblés par cette opération, notamment au centre-ville, Aïn El-Beida, Coca et El-Hassi. L'Algérie avait pris une série de mesures pour le rapatriement de ces ressortissants subsahariens, dans les meilleures conditions, jusqu'à ce qu'ils regagnent leurs pays. Ces migrants, en majorité des femmes et des enfants, vivent de mendicité. La situation est devenue de plus en plus difficile à la fois pour ces réfugiés et pour les riverains, en l'absence de prise en charge adéquate de ces migrants fuyant la misère dans leur pays. Au seul mois d'octobre dernier près de 700 migrants clandestins ont été rapatriés. Toutefois, en dépit des opérations de ramassage, les migrants subsahariens se réinstallent dans les rues d'Oran. Des familles avec enfants sont aperçues quotidiennement au centre-ville, à Maraval, Yaghmoracen, M'dina Djedida...à mendier pour trouver de quoi se nourrir. La direction de l'Action sociale d'Oran a mobilisé tous les moyens pour transférer ces migrants, mais à chaque fois ils reviennent et leur nombre ne cesse de croître. Les citoyens, loin de toute idée xénophobe, se tournent vers les autorités publiques, à leur tête la police et la gendarmerie, pour lutter contre ce phénomène.

Constitués principalement de femmes et d'enfants en bas âge, ces groupes de personnes s'adonnent à la mendicité. Phénomène qui ne doit pas nous laisser indifférents, leurs enfants sont eux aussi mis à contribution pour interpeller les passants mais aussi les automobilistes sur les carrefours devant les feux tricolores. On les voit et rencontre partout. Dans les gares, dans les rues, dans les marchés et les chantiers, ces derniers tentent tant bien que mal de s'intégrer dans la société algérienne. Les migrants subsahariens sont désormais une réalité sociale de tous les jours. Une minorité de Subsahariens tente de rejoindre l'Italie ou l'Espagne à partir de l'Algérie et nombreux se sont carrément installés à Oran. Il faut signaler par ailleurs qu'hormis les opération de rapatriement, aucune autre alternative n'est offerte à ces centaines de Subsahariens contraints de recourir à la mendicité, comme seul moyen de subvenir à leurs besoins.