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El Tarf: Le Parc animalier dans des turbulences

par A. Ouelaa

En effet, objet de critiques concernant sa gestion, la situation de ce parc ne plaît certainement pas à ceux qui y travaillent, encore moins aux familles et leurs enfants de plusieurs wilayas de l'Est du pays et d'ailleurs qui ont pris l'habitude de se rendre, durant les vacances ou les week-ends, au Parc animalier de Brabtia, dans la commune d'El Kala.

Le wali, en sa qualité de président de cet établissement public, a jugé utile de dépêcher une commission multifactorielle, composée entre autres des services des Domaines, la DAL, les Forêts, afin de s'enquérir de la réalité des choses en se basant sur des informations fiables. En ce sens, les rumeurs les plus folles ont circulé sur ce petit établissement public, à l'image de six canaris qui sont morts alors qu'on a omis de parler de la naissance de dix lionceaux.

Approché, le directeur de ce parc dira « qu'il est indéniable que l'ztablissement qu'il gère est en bute à certaines difficultés qui empêchent un peu son développement. Ce problème de finances est conjoncturel, il suffit à la tutelle de son soutien et de l'attribution des sommes qui lui sont dues pour qu'il amorce son rythme de croisière.

Il s'agit surtout des créances détenues auprès de ceux qui sont locataires au parc et qui s'élèvent à plus de trois milliards de cts. Ces locataires ne payent que sporadiquement leurs créances. Et, le hic, lorsque ces locataires sont invités à honorer leurs créances, des voix s'élèvent pour stopper cet élan. »

A cela s'ajoute les quatre milliards bloqués au niveau du Trésor public et la moindre aide qui ne lui soit parvenue d'un fonds quelconque.

Les problèmes auxquels fait face le parc, selon notre interlocuteur, remontent à l'année 2011. Période durant laquelle le parc a commencé à naître, grâce au concours de plusieurs entreprises bénévoles. Des travaux effectués un peu à la hâte, sans suivi rigoureux ni études fiables ou soucis de conformité. D'où des enclos et des abris parfois non conformes pour tel ou tel type d'animaux. Le ramassage des ordures, en l'absence de moyens comme le tracteur avec remorque, échoit normalement à l'APC mais ne le fait plus. Ce qui pose un problème d'hygiène. Même les fournisseurs hésitent à approvisionner le parc en raison des rumeurs.

Côté personnel, vétérinaires compris, on n'arrive pas à s'expliquer l'acharnement injustifié dont fait l'objet le parc.

Selon le responsable de ce parc, les résultats sont positifs, ce qui est en soi un exploit dans la mesure où il n'y a eu aucun avantage financier allant même jusqu'à s'acquitter de dettes qui ne le concerne pas comme les salaires du personnel en 2015 et les factures d'électricité de 2013 à 2015, soit un peu plus de 600 millions de cts. Enfin, ce parc s'étend sur 109 ha, compte 300 animaux dont 13 lions et 10 lionceaux, une centaine d'oiseaux et emploie 30 ouvriers et deux cadres.