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Aïn El-Turck: Le wali exhorte les responsables à démolir les constructions illicites sur les plages

par Rachid Boutlélis

  En marge de la distribution de plus de 4 000 logements de toutes formules, le wali d'Oran, Abdelkader Djellaloui, a sommé les présidents d'APC et les chefs de daïras côtières de procéder à la démolition des constructions et autres extensions illicites qui ont été érigées sur les plages.

Le chef de l'exécutif a affirmé qu'il n'hésitera pas à sanctionner tout responsable qui permet à des individus de transformer les plages en bidonvilles. Du coup, les responsables locaux de Aïn El-Turck auront ainsi sans aucun doute d'énormes difficultés à démêler le compliqué écheveau relatif aux constructions illicites qui ont envahi la côte. Le bidonville du village de Cap Falcon, qui incarne le sordide prévalant sur cette côte, constituera forcement l'un des plus pernicieux casse-tête pour les responsables concernés. En effet, situé en plein cœur de la zone d'extension touristique -ZET- englobant le village de Cap Falcon et la localité de la Madrague, qui jouit des plus beaux panoramas de la contrée d'Aïn El-Turck, le bidonville a grandement contribué à l'installation d'un état exécrable de décrépitude.

Promue à contribuer à l'essor du tourisme, qui bat de l'aile depuis des années, cette zone est lamentablement touchée de plein fouet par le phénomène de la bidonvilisation, et ce avec l'installation de plusieurs regroupements de masures hideuses, qui enlaidissent ses paysages. Selon le constat établi sur le terrain, ce ne sont plus les fameux prétendus garages à bateau, qui ont fait leur temps, mais des constructions illicites avec des terrasses et vue imprenable sur mer, équipées de compteurs d'énergie électrique, qui se négocient à partir de 100 millions de centimes, sans aucun document administratif.

En effet, pratiquement toute la façade maritime jalonnant le village de Cap Falcon et la localité de La Madrague est envahie par des constructions illicites, qui constituent, désormais, un immense douar. Il importe de signaler dans ce volet également le même phénomène, répertorié dans les prestigieuses localités de Paradis Plage et de Claire-Fontaine, qui sont considérablement loin de refléter l'image du nom duquel elles ont été baptisées. La façade maritime de ces deux localités agresse le regard du plus imperturbable avec les baraques érigées en parpaing et tôle ondulée, constituant un immense bidonville, qui ont entamé insidieusement le grignotement du sable. A Beau-Séjour s'est carrément un alignement d'une dizaine de masures répugnantes, qui trônent hideusement depuis des années sur le sable à proximité du rivage. Ce déplorable constat, qui suscite l'ire et la consternation des riverains, s'est imposé au fil des jours dans les paysages de cette côte à la faveur d'un cumul d'incurie, additionné à l'insolente insouciance de tout un chacun.

Notons dans cette optique que les éléments des brigades de la police de la protection de l'urbanisme et de l'environnement -PUPE- au même titre que ceux de la gendarmerie nationale, ont opéré chacun dans sa compétence territoriale et à maintes reprises ces dernières années, des interventions sur pratiquement toutes les plages pour annihiler des tentatives de constructions ou d'extensions illicites en interpellant les auteurs. Des procès-verbaux ont été dressés et les responsables concernés ont été saisis à ce sujet. Le laxisme semble à priori avoir finalement enfanté de ce piteux état de fait, qui est à l'origine de l'enlaidissement des paysages d'une prestigieuse contrée désignée, quelle ironie, comme zone d'appui pour les jeux Méditerranéens qu'organisera Oran en 2021 !