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La tendance à la baisse comparativement aux années précédentes: 4.000 travailleurs étrangers activent dans la wilaya

par J. Boukraa

La main-d'œuvre étrangère établie en Oran est estimée à 4.025 employés, selon la direction de l'emploi. Ces travailleurs étrangers de 16 nationalités sont présent dans plusieurs secteurs. Les Chinois arrivent en tête suivis des Turcs. Les travailleurs exercent dans 263 entreprises. Le BTPH est bien en tête. La main-d'œuvre étrangère déclarée au niveau local connaît une baisse par rapport aux années précédentes, comme en témoignent les statistiques de la wilaya d'Oran qui dénombraient en 2017 quelque 7.991 employés et plus de 13.000 employés étrangers en 2011, à titre d'exemple. Dès le début des années 2000, le nombre des travailleurs étrangers a connu une hausse importante, grâce à l'amélioration de la situation sécuritaire et les facilités accordées par l'Etat pour attirer les investisseurs étrangers. Cependant, dès la fin de l'année 2012 l'exode de la main-d'œuvre étrangère a commencé à diminuer. Cette situation s'explique en premier lieu par la livraison de plusieurs grands chantiers comme GNL3, la station de dessalement d'El Mactaâ et l'usine d'ammoniac, et les nouvelles mesures régissant se genre de recrutement et le durcissement du contrôle. Cette baisse est due aussi à la diminution sensible des investissements publics dans les infrastructures et autres programmes de logement, ainsi qu'à l'introduction de nouveaux mécanismes et initiatives engageant les entreprises étrangères à recruter davantage d'Algériens et à leur assurer une formation. La main-d'œuvre était constituée auparavant d'étrangers qui occupaient les postes de cadres dans de grandes entreprises, eu égard à leur savoir-faire, notamment dans l'industrie, la médecine et l'enseignement supérieur. Or, les résultats satisfaisants obtenus notamment dans le bâtiment ont fait que le taux d'insertion de la main-d'œuvre étrangère a sensiblement augmenté au cours de ces dernières années. Avant d'être recrutées, les personnes actives d'origine étrangère doivent être munies d'un permis de travail délivré au préalable par le service des étrangers de la wilaya. Pour ce qui est de la main-d'œuvre locale, durant les neuf premiers mois de cette année près de 16.000 placements classiques ont été réalisés pour près de 20.500 offres d'emploi. Toutefois, certains demandeurs expriment des réticences à accepter des postes dans certains segments comme le BTPH et l'agriculture. Une partie des offres n'a pas trouvé preneur. Le BTPH (bâtiment, travaux publics et hydraulique) manque de main-d'œuvre qualifiée. Nombreux sont les entrepreneurs qui ont formulé des demandes auprès de ces organismes et n'ont pas encore été satisfaits, selon des sources de l'Agence de wilaya de l'emploi (AWEM) qui assure la mission d'intermédiation entre les entreprises et les demandeurs d'emploi. D'autres créneaux comme technicien spécialisé dans l'entretien des pelouses des stades et la gestion des terrains de sports selon les normes requises et où la demande locale est de 300 postes n'a pas encore été satisfaite. Avec l'avènement des Jeux Méditerranéen ce créneaux est pourvoyeur d'emploi. En effet, ce sont des milliers d'emplois qui sont prévus d'ici les Jeux Méditerranéens de 2021 dans la wilaya d'Oran. Un atout et un dynamisme qui devraient avoir un impact sur la croissance de toute la région et bien au-delà.