Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Avaloirs obstrués, routes inondées, circulation au ralenti... Les Oranais face à l'éternel problème d'évacuation des eaux pluviales

par J. Boukraa

Les premières pluies d'automne ont de nouveau mis à nu toutes les tares du réseau d'évacuation des eaux pluviales de la ville d'Oran. En l'espace de quelques heures, plusieurs artères étaient totalement inondées, au grand dam des piétons et des automobilistes complètement bloqués.

Le niveau de l'eau au niveau de ces lieux se situe entre 25 et 50 centimètres. Plusieurs routes ont été complètement inondées, des voitures ont été piégées et bloquées. Aucune victime n'a été enregistrée, affirme la Protection civile. Ce constat a été fait dans les axes relevant des zones Est de la ville (Haï Essabah - Cité Djamel - USTO), rond-point Nekkache, le rond-point Açyl , Belgaid... Une grande partie des routes s'est transformée en lacs, comme à Sidi Chami, Es Sénia. Les infiltrations d'eau ont été aussi signalées au niveau de plusieurs quartiers, notamment au niveau du vieux bâti. A Hai Essabah, El Barki, El Kerma, Sidi Chami, plusieurs habitations situées au rez-de-chaussée ont été inondées. L'autre point noir se situe au niveau du 3ème périphérique, notamment entre Petit Lac et le rond-point de la Cité Djamel en passant par celui d'El-Bahia. Sur ce tronçon, qui connaît un trafic dense, les automobilistes devaient prendre des raccourcis via de petites ruelles pour avancer. Les pompiers ont aussi enregistré plusieurs cas de voitures immobilisées par le flux des eaux. Un citoyen fera la réflexion suivante : «c'est pratiquement le même scénario à la moindre petite averse». La circulation a été bloquée dans plusieurs artères. Dans la matinée d'hier, les usagers des 3ème et quatrième périphériques, près des principales trémies, ont dû faire preuve de beaucoup de patience pour réussir à se frayer un chemin au milieu d'une dense circulation, causée par des trémies inondées et des travaux engagés sur le 4ème périphériques. Sous le pont menant vers Ain El Beida, la quantité importante d'eau stagnante a créé un véritable goulot d'étranglement et le passage des véhicules se faisait au compte-gouttes. En plusieurs endroits de la ville, les services chargés de l'assainissement s'affairaient avec leurs moyens «rudimentaires» pour évacuer les eaux. Outre les eaux stagnantes, les automobilistes devaient aussi faire face à l'épineux problème des nids-de-poule et des trous béants, suite à la dégradation de la voirie. Dans certains quartiers, ce sont les riverains qui ont dû placer des pneus usagés pour avertir les automobilistes de la présence de trous béants. Au niveau de certaines ruelles, les riverains ont dû intervenir pour nettoyer les bouches d'égout obstruées par toutes sortes de déchets. Le directeur de la division de la voirie et de la circulation de la commune a indiqué sur les ondes de la radio locale que les opérations de curage ont été lancées depuis plusieurs mois et que des équipes de permanence sont depuis la nuit de lundi à mardi à pied d'œuvre; mais c'est pratiquement les mêmes déclarations qui sont répétées chaque fois. Les services de la Protection civile ont été aussi sur le terrain.