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Service de médecine légale de l'EHU 1er-Novembre: Plus de 3.000 victimes de blessures par arme blanche prises en charge en 9 mois

par J. Boukraa

Près de 3.300 victimes de coups et blessures volontaires par arme blanche ont été prises en charge par les services de médecine légale de l'établissement hospitalier universitaire 1er-Novembre durant les neuf premiers mois de l'année en cours, soit une douzaine de cas par jour. Le recours à l'arme blanche devient de plus en plus un réflexe banal chez les agresseurs. Il suffit, en effet, d'une petite dispute, parfois pour des raisons futiles, pour mettre la main à la poche, sortir un couteau et le planter dans le corps de son vis-à-vis. Ainsi, les consultations pour coups et blessures viennent en tête et dépassent de loin tous les autres types de consultations, comme les accidents sur la voie publique qui ne dépassent pas 459 cas durant la même période... Il est apparu à travers des enquêtes préliminaires avec les victimes que la plupart des blessures sont dues à des bagarres entre amis et voisins, et même entre étrangers, pour des motifs futiles, et la plupart des victimes sont des jeunes, y compris les femmes et les filles victimes de la violence des maris et des membres de la famille.

Cela s'ajoute au vol par agression et aux guerres des gangs. Il est vrai que dans la plupart des cas, les coups de couteau ne sont pas assez forts pour tuer, mais laissent des traces indélébiles sur les victimes, et ce pour de longues périodes. Une personne balafrée au visage, par exemple, est toujours montrée du doigt et est souvent évitée. Les victimes se dirigent vers le service de médecine légale dans le but d'une prise en charge médicale et l'obtention d'un certificat prouvant la durée d'incapacité en fonction de la gravité de la blessure. Les services hospitaliers ont tiré à maintes reprises la sonnette d'alarme après l'augmentation effrayante des cas de violence et d'agression à l'aide de diverses armes blanches. Plusieurs mesures ont été prises par les services de sécurité pour faire face à ce phénomène et protéger les citoyens. Le service de médecine légale de l'EHU a aussi recensé 185 cas d'agressions sexuelles et attentats à la pudeur durant ces neuf premiers mois.