Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Ténès: Armateurs et patrons de pêche en colère

par Bencherki Otsmane

Les armateurs des ports de Ténès, La Marsa, Béni Haoua et Sidi Abderrahmane sont entrés de nouveau en conflit avec l'EGPP, l'Entreprise de la gestion des ports de pêche.

Il faut dire que le bras de fer entre pêcheurs et l'EGPP ne date pas d'aujourd'hui mais depuis la nomination du nouveau directeur de cette entreprise. Les contestataires ne sont pas contre l'acquittement des frais de prestations de services mais souhaitent que cela se fasse dans une «totale transparence et dans le cadre de la réglementation en vigueur». Ils réclament, entre autres, la révision des différents tarifs et aussi l'amélioration des prestations de services. Le président de la chambre de pêche de la wilaya que nous avons rencontré lundi dernier au port de pêche de Ténès en compagnie d'une centaine d'armateurs venus exprimer «leur colère» envers le directeur de l'EGPP, nous dira à propos de ce dernier «il fait la sourde oreille à nos principales préoccupations socioprofessionnelles ». Dans une lettre adressée au directeur général de la pêche et de l'aquaculture dont une copie nous a été remise par le président de la chambre de pêche de la wilaya de Chlef, plusieurs points sont soulevés, parmi lesquels on peut citer la non mise en exploitation de la halle à marée du port de La Marsa, l'octroi d'un marché portant fabrication de glace, l'inexistence de moyens de levage au niveau des quatre ports qui permettent aux armateurs d'entreprendre des travaux sur leurs embarcations, des taxes d'accostage et d'arrimage jugées excessives. Les armateurs déplorent l'absence d'une station de fuel mais aussi d'un atelier ou d'un espace pour l'entretien de leurs filets de pêche.

Autre revendication portée par les armateurs, celle qui consiste à attribuer un seul poste d'ancrage à plusieurs embarcations et cela en dépit des conséquences qui peuvent en découler en cas de mauvais temps ou tout autre sinistre. Un patron d'un thonier nous dira que « chaque fois qu'on porte nos préoccupations à la connaissance du directeur, c'est la fin de non-recevoir». Enfin les armateurs souhaiteraient que le wali dépêche une commission d'enquête pour faire toute la lumière sur les «dépassements» relevés.