Logiquement, l'USM Alger, forte de son large succès (4-1) acquis au match-aller, ne devrait pas éprouver de grandes difficultés pour composter aujourd'hui à Nairobi son billet pour la phase des poules laquelle semble, a priori, à sa portée. En dépit de la largesse du résultat de la première manche, les « Rouge et Noir » devront toutefois redoubler de vigilance pour préserver leur avantage au score et éviter toute mauvaise surprise face à un adversaire qui évoluera chez lui et surtout qui n'a rien à perdre. Encore plus, selon les échos qui nous sont parvenus de la capitale kenyane, la formation du Gor Mahia, l'actuel troisième du championnat kényan, sera privée de quatre éléments-clés, à savoir Batambuze, Otieno et, à un degré moindre, Kipkirui et Afriye, tous blessés et sont bien partis pour manquer ce rendez-vous. Coup dur pour l'entraîneur de Gor Mahia, l'Anglais Steven Polack, qui multiplie les options pour mettre su pied un onze capable de renverser la vapeur et créer l'exploit.

Par ailleurs, pour Dziri Bilel, il n'est pas question d'encaisser de but dès l'entame de la partie et essayer, autant que possible, de rester imperturbable pour mettre en doute l'adversaire « d'autant plus que je sais que les clubs d'Afrique du Nord sont habitués à jouer l'offensive », a-t-il dit à ce sujet. Compte tenu de leur large victoire qui procure une marge sécurisante, les Unionistes semblent idéalement placés pour aborder cette rencontre avec confiance puisque la pression sera du côté du club local qui sera poussé à remonter le handicap, ce qui pourrait constituer une arme fatale pour les Kenyans et une aubaine pour les nôtres pour les assommer.

Cette thèse a été bien étudiée par Dziri Bilel et son adjoint Farid Zemiti. Les joueurs sont conscients de la tâche qui les attend et de l'importance de l'enjeu avant d'aborder ce match. Pour ce faire, les Algériens devront coûte que coûte faire preuve de vigilance pour ne pas compliquer leur situation. Le staff technique usmiste a insisté sur le travail psychologique dans le but de sensibiliser les joueurs sur la nécessité de bien négocier ce match retour. En homme averti et connaissant parfaitement les rouages du football continental, comme le prouve son immense vécu sur le plan africain en tant que joueur, Dziri Bilel n'a pas cessé de mettre en garde ses protégés et oublier le résultat de Blida. Le coach de l'USMA n'écarte pas l'éventualité d'un sursaut d'orgueil des Kenyans et affirme que le facteur surprise existe toujours en football. « C'est la raison pour laquelle qu'on ne doit rien laisser au hasard ». Dans le camp adverse, on estime qu'il y a de l'espoir pour fausser les pronostics comme en témoignent les déclarations et l'optimisme du gardien de but, Robert Mapigano, qui reste confiant malgré la débâcle de Blida. «Ils nous ont battus lors du match aller, qu'est-ce qui nous empêche de faire la même chose ? Nous savons ce qu'il faut pour obtenir le 3-0 nécessaire pour se qualifier pour la prochaine étape», a-t-il déclaré au site du club.