Un quota de près de 3.000 aides au logement rural a été affecté depuis plus de six mois aux 24 communes de la wilaya d'El Tarf.

Le nombre d'aides à chaque commune, selon le nombre de demandes, avec un léger avantage pour les communes frontalières comme El Ayoun ou Raml Souk, varie entre 30 et 120, pour les grandes agglomérations comme Besbes, Dréan ou Ben M'Hidi où le nombre de demandes avoisine les 3 000. D'où les craintes manifestées par de nombreux maires, refusant pour le moment d'affecter ces aides, les assimilant à une sorte de cadeau empoisonné. En effet, cette formule d'aide très appréciée comme en témoigne l'engouement manifesté, est à l'origine de nombreuses contestations. A ce sujet, des maires nous ont déclaré qu'ils refusaient de distribuer ces aides, en attendant un quota supplémentaire afin de satisfaire un maximum de demandes. Le maire d'une grande commune nous a déclaré qu'il comptait impliquer les associations de quartier avant l'affectation de ces aides, quitte à aller au tirage au sort. Devant ce statut quo, le wali, lors du conseil de wilaya de ce jeudi, a invité les P/APC à répartir ces aides dans les plus brefs délais.

Pour rappel, la wilaya a bénéficié d'un programme de 26.000 logements sociaux locatifs dont 13.000 destinés à résorber les habitations précaires. Au total, 7.000 logements connaissent des retards et d'autres attendent l'achèvement des travaux d'aménagement et le raccordement au gaz de ville. Il en est de même pour le programme AADL qui compte 2.379 unités, dont 1.400 n'ont pas encore été lancées. Etat de fait qui suscite de vives inquiétudes chez les postulants à cette formule de logements, craignant l'annulation de ce programme. Le wali a enjoint aux responsables concernés de remédier au plus vite à cette situation et de prendre les mesures qui s'imposent. Pour sa part, le directeur de l'OPGI a indiqué que 6.000 logements vont bientôt être réceptionnés.