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Skikda: Protesta des travailleurs d'ALTRO

par A. Boudrouma

  Massés jeudi dernier devant le portail d'entrée de l'entreprise publique de travaux routiers (ALTRO), des travailleurs arborant des pancartes, la plupart portant sur leur droit à une augmentation salariale, criaient en chœur des slogans revendiquant le règlement de leurs droits socioprofessionnels. Ils répondaient ainsi à l'appel pour un sit-in «après avoir attendu vainement que le partenaire social veuille bien respecter ses engagements», a souligné M. Laifa, un des protestataires qui a tenu à préciser en outre qu' «une réunion a bien eu lieu ces derniers jours au sein de l'entreprise en présence d'un secrétaire général du syndicat d'entreprise UGTA autoproclamé (...) afin de débattre des revendications des travailleurs. Mais, au lieu d'appliquer les solutions prônées, on a eu droit à une campagne d'intimidation et de menaces, la mise fin à certains contrats...Ceci pour avoir demandé seulement nos droits, sachant que l'entreprise est en mesure de mettre un terme aux disparités salariales d'une part et revaloriser les salaires des autres travailleurs sous-payés?» Le PV de réunion qui nous a été transmis évoque «un comité de sages» daté du 17 septembre dernier regroupant les représentants des travailleurs et ceux de l'administration ALTRO dans lequel figure une liste de revendications résumées en 9 points : le non-paiement des heures supplémentaires, les récupérations refusées, l'absence de commission de discipline, la prime de rendement non accordée, l'établissement de contrats de travail à durée indéterminée, etc. Pourtant au lieu de commencer l'exécution des solutions retenues, l'administration ne faisait que tergiverser et multiplier les intimidations et menaces de rupture de contrat. La réaction des travailleurs ne s'est pas fait attendre et le sit-in s'est poursuivi de manière pacifique. Ce n'était là que l'expression d'un ras-le-bol d'être sous-considérés, malgré tous les efforts déployés au service de leur entreprise. Ils ont affirmé qu'on leur a toujours fait miroiter des promesses qui sont restées sans suite. Le sit-in n'est, selon eux, qu'une première étape qui sera suivie d'autres actions, y compris le recours à la justice. «A moins que, pour une fois, les responsables de l'entreprise songent sérieusement à reconsidérer leur position et accorder un meilleur traitement à ce formidable potentiel humain?», conclut l'un des protestataires.