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30ème mardi de mobilisation: Les étudiants maintiennent la pression malgré les interpellations

par M. Aziza

En dépit de la vague d'arrestations des militants politiques et certaines figures considérées comme des fidèles des manifestations pacifiques contre le régime, les étudiants sont sortis en force, en ce 30ème mardi de mobilisation , soutenus par un nombre important des citoyens, pour exprimer le rejet des élections présidentielles, du 12 décembre prochain. Plusieurs interpellations parmi les manifestants ont eu lieu, au moment où les manifestants commençaient à se rassembler pour entamer la marche, plus exactement à la Place des Martyrs. Mais ces « intimidations » n'ont pas empêché les manifestants à tracer leur chemin, exactement comme un cours d'eau. La mobilisation était assez forte avec des manifestants déterminés à poursuivre la protestation jusqu'au départ des résidus du système et la tenue d'élections encadrées par des personnalités choisies par le peuple. Les manifestants continuent à scander : « Il n'y aura pas de vote sans le départ de Bensalah et Bédoui » ou « pas d'élections avec les gangs ». Un des manifestants a répondu à Bensalah à travers sa pancarte brandie. « Un bulletin de vote est plus fort qu'une balle de fusil » écrit-t-il. Un autre s'interroge « pourquoi autant de précipitation, alors que les résidus du système de Bouteflika sont toujours aux commandes de l'Etat ? » Pour certains, « ces élections sont de vous et pour vous, car le peuple n'est pas de vous » lit-on sur une pancarte brandie par une étudiante. Les manifestants refusent en fait « le clonage du système par cette mascarade d'élections », lit-on sur une pancarte. Certains manifestants continuent à réclamer « la Constituante et ce, avant les présidentielles».

Des parents, amis et proches des manifestants incarcérés soutenus par les citoyens continuent à réclamer la libération de leurs enfants. « Libérez nos enfants, ce ne sont pas des trafiquants de cocaïne ». Les manifestants ont scandé « un Etat civil et non militaire ». D'autres se sont adressés aux autres citoyens : « le Hirak est un devoir national, ne restez pas à l'écart, vous êtes tous concernés». La foule s'est dispersée à la fin de la manifestation en se donnant rendez-vous pour vendredi prochain. « Le vendredi, ça sera le tsunami», prédisent les manifestants.