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SCM Oran: Le Sporting victime du manque de considération

par M. Zeggai

  Le président du SCMO, Cherraka Benaissa, a improvisé avant-hier au stade Habib Bouakeul une séance de travail avec l'équipe dirigeante, des staffs techniques de toutes les catégories, du manager général, Kada, en présence de quelques journalistes. «Débattre la situation actuelle du club et tracer une feuille de route en prévision du prochain changement de compétition, tels sont les deux points inscrits à l'ordre du jour de cette réunion», a commencé par dire le premier responsable du Sporting avant d'étaler les grandes difficultés auxquelles est confronté son club depuis des années. En effet, la crise financière et le manque de considération des autorités locales risquent de faire capoter le projet mis en place par les dirigeants. «A ce jour, nous n'avons pas encore bénéficié d'un centime, alors que nos dépenses actuelles s'élèvent à 400 millions de centimes. On ne demande rien d'impossible, sauf qu'on nous accompagne dans le projet sportif que nous comptons réaliser pour faire sortir le Sporting de sa léthargie. Comment se fait-il qu'un club historique comme le SCMO soit confiné dans un tel anonymat ? Je lance un appel aux autorités locales pour essayer de trouver les solutions à cette situation qui risque de déboucher sur de fâcheuses conséquences. Il est quasiment impossible de rivaliser sur le plan financier avec les autres clubs du même palier qui bénéficient de grandes subventions et en début de saison», a déclaré Cherraka Benaissa avant d'ajouter : «A mon avis, il faudra revoir le système d'octroi des subventions pour mettre tout le monde sur le même pied d'égalité et que le meilleur accède. De notre côté, nous avons prouvé nos bonnes intentions envers ce club et les résultats enregistrés jusque-là par l'équipe fanion et les autres catégories et nos bilans positifs sont là pour le prouver». Pour notre part, nous avons appris que le club a saisi par écrit plusieurs sociétés publiques et privées dans l'éventualité d'un sponsoring, mais en vain. «Quant aux promesses du directeur de la Jeunesse et des Sports, elles n'ont jamais été tenues à ce jour, et ce malgré nos sollicitations», nous a-t-on dit. Un autre problème crucial secoue le club de Medioni, celui de l'exode des jeunes joueurs. «Les clubs formateurs ne sont pas protégés. Est-il concevable qu'un club investisse pendant plusieurs années pour voir ensuite ses jeunes «chipés» sans aucune contrepartie ? Nous allons convoquer les parents des jeunes joueurs pour les sensibiliser à propos de ce phénomène et arrêter l'hémorragie. Les démarches entreprises par certains clubs avec la complicité de certains managers n'arrangent pas les clubs formateurs et les découragent à faire un travail de fond», dira à ce sujet le président du SCMO. Pour assurer l'avenir du club, la politique de formation préconisée par le président commence à donner ses fruits. Mais, selon lui, cela nécessite des moyens financiers conséquents pour mettre ces jeunes dans les meilleures conditions possibles. Compte tenu de la situation désastreuse sur le plan financier, c'est tout le patrimoine sportif d'Oran qui en prendra un sacré coup, d'autant plus que plusieurs clubs ont déjà disparu de la scène footballistique nationale.