Le cabinet du wali a été littéralement
assiégé hier par les bénéficiaires de logements sociaux, exclus provisoirement,
ainsi que d'autres habitants des sites Sotraco, Annasr et Terrain Améziane de la
cité de Boudraa Salah, «exclus» également des
précédentes opérations de relogement et à qui on a promis une commission
d'enquête sur le terrain, qu'ils attendent toujours, disent-ils. Selon le
représentant de ces derniers, M. Salah, il s'agit en tout de près de 70
familles qui continuent à habiter les sites en question, mais dans des conditions
très pénibles. «En effet, poursuit-il, juste après les opérations de transfert
des heureux élus au relogement, on nous a coupé l'eau potable, l'électricité et
le gaz. Et depuis, ni le wali ni le chef de daïra, ne veulent nous recevoir et
les rares fois où cela a été possible, par des représentants à eux, chacun nous
renvoie à l'autre. C'est ainsi que depuis 2011 et 2012, nous sommes ballottés
entre ces deux administrations telle une balle de ping-pong, sans résultat.
Aussi, aujourd'hui nous avons décidé de venir en nombre avec la volonté d'en
finir avec cette attente interminable qui ne peut être justifiée ».
Dans un autre registre
afférent au dossier des demandeurs de logements sociaux, les exclus de la liste
des 2500 bénéficiaires affichée au mois de septembre de l'année dernière, qui
sont 195 familles, réclament des réponses aux recours qu'ils ont déposés. En
effet, selon un des concernés, «notre exclusion est le résultat de
dénonciations non fondées à notre encontre. C'est que l'on nous dit à la daïra,
qui nous avait convoqués le mois d'octobre suivant pour nous signifier, aussi,
que notre exclusion est provisoire, et nous demander de ramener des négatifs
auprès des domaines et l'OPGI, qui indiquent que nous n'avons bénéficié ni de
terrains à construire ni de logements d'une autre formule. Cela n'a pas été de
tout repos. Mais c'est ce que nous nous sommes empressés de faire juste après
en déposant le tout à la daïra. Malheureusement, depuis cette date, nous ne
rencontrons qu'un pesant silence. Nous en avons marre de cette situation et
nous exigeons d'être rétablis dans ce que nous considérons être notre droit, à
savoir nous organiser un tirage au sort, juste pour nous, puisque nous avons
été exclus du premier». Les protestataires ont dû se résigner à se disperser
sans voir le wali, qui est absent, leur a-t-on affirmé.